L’île aux chiens n’est pas très grande, le spectateur en a rapidement fait le tour et n’a plus qu’à attendre l’heure de l’embarquement pour le retour vers la ville qui sonne la fin du film.
Il est indéniable que Wes Anderson nous offre un film visuellement très abouti et particulièrement plaisant à découvrir, cependant il semble difficile pour un film de captiver le spectateur lorsque la forme prime le fond à moins d’opter pour un court métrage.
Certains parleront de fable ou de conte, il est vrai que le réalisateur crée un univers à la fois loufoque et poétique comme il sait le faire mais le scénario reste simplet, les personnages guère plus intéressants que des marionnettes et le message politique assez sommaire comparé à ce qu’il pourrait être. Cela pourra suffire aux enfants, mais les adultes, même ceux qui ont conservé une âme d’enfant, risquent de se lasser une fois l’effet de découverte de l’esthétique du film passé.
Un film qui ravira peut-être les grands amateurs de culture japonaise mais qui décevra ceux qui en attendaient davantage