Mercredi 11 Avril 2018, accompagné par mon ami cinéphile nous sommes entrés dans le petit Caméo de Nancy. La machine se met en marche, les lumières s'éteignent. Le silence s'installe interrompu par les le bruit des tambours.
Je ne connais pas grand chose de Wes Anderson, juste de simples rumeurs, des bruits de couloirs, des critiques rapides. C'est donc avec une certaine virginité que j'ai pu faire la rencontre de ce film et de ce réalisateur si acclamé.
L'histoire est simple, le maire de Megasaki ordonne la mise en quarantaine de tous les chiens de la ville, envoyés sur une île alors appelée l’Ile aux Chiens. Atari âgé de 12 ans, vole un avion et se rend sur l’île pour rechercher son fidèle compagnon, Spots.
Tout est parfait, sont les premiers mots qui me sont venus à la sortie du cinéma. Le stop-motion étant si rare dans le monde de l'audio-visuel que ce fut un vent d'air frais plaisant. Respect de son matériau, l'équipe de Wes Anderson non content d'utiliser une technique complexe se nourrit d'une culture séduisante, le Nippon. La langue et la musique y sont parfaitement retranscrit dans une fable dantesque. La maitrise du stop-motion au combien difficile, bourré de petits détails, m'a fait penser aux maquettes miniatures que l'on retrouve dans les musées, ou pour les plus chanceux, dans sa chambre le jour de Noël. Un véritable conte pour enfant soigneusement interprété tant par son imagerie que par ses acteur•e•s. Tantôt touchant tantôt hilarant cette comédie dramatique nous permet de nous replonger dans une enfance douce tout en laissant un message critique d'une société à l'agonie et emplie d'une haine incontrôlable de l'autre. On apprend la lutte, les droits sociaux, la montée du fascisme. Hommage (inconscient?) au Petit Prince, cette œuvre moderne vous fera adorer les chiens et leurs histoires.