Pale écho d'un 99f qui avait su, malgré son côté bordélique et lourd, rester crédible, intelligent, original... On assiste ici a une sorte de brouillon haineux et caricatural sur la mode, dont l'habillage n'atteint à aucun moment la profondeur critique dont on aimerait le voir vêtu. Enchaînement d'humour potache et cynique qui pourrait être efficace si il était mieux dosé, à la manière du le film précédent. Aucun jeu d'acteur notable, persos mals construits, exagérations qui n'apportent rien - sinon un "qu'est ce que je viens de regarder là ?". Côté prise de vue, rien d'incroyable, au moins on a échappé à la surenchère d'effets spéciaux, on a un certain plaisir à retrouver des visuels plus "humbles" que ceux de 99f, mis à part durant les trips mythiques d'Octave Parango qui nous rappelleront que la drogue, c'est bien mais quand même, pas devant les enfants (merci).
Un regard positif tout de même sur le côté acide du film qui ne se refuse pas quelques embardées vers l'insulte pure du milieu dépeint, à savoir la mode déshumanisante, les multinationales avides de pognon, les patrons dingues et leur égéries sculptées au bistouri. Quelques punchlines qui feront mouche (Beigbeder n'est pas bon réalisateur certes, mais il n'a pas perdu son super-pouvoir de la phrase culte).
On lui préfèrera donc largement le livre. Mais on a quand même rigolé devant cette critique bourrine, un petit exutoire n'a jamais fait de mal a personne.
Dommage...