En creusant la tombe de John Wayne, le justicier le plus classe du monde, John Ford raconte la fin d'un monde, d'un Ouest bon pour la mise en bière, et la naissance de l'Amérique unie.

La barbarie terrassée par la civilisation. Un monde neuf qui fleurit sur un mensonge et une imposture. Stewart, l'homme de droit, le pied tendre civilisé aurait triomphé de la brutalité, en la battant à son propre jeu.

Wayne, lui, n'est plus que l'ombre de lui même. Fine gachette au grand coeur dans Stagecoach, vétéran aigri dans The Searchers, il n'est plus ici qu'un marshall sans étoile, un justicier dépassé, incapable de se pointer à l'heure du duel ou de garder la fille.

Noir et merveilleux.

Créée

le 16 nov. 2010

Critique lue 2.6K fois

64 j'aime

48 commentaires

Marius

Écrit par

Critique lue 2.6K fois

64
48

D'autres avis sur L'Homme qui tua Liberty Valance

L'Homme qui tua Liberty Valance
guyness
9

L'homme qui porta la démocratique balance.

"L'homme qui tua Liberty Valance" est un mille-feuille. Mais, et ce qui en fait le génie, un mille-feuille léger, simple, divin. Et pourtant, que de composants ! Il y a une histoire d'amour complexe...

le 1 sept. 2011

91 j'aime

11

L'Homme qui tua Liberty Valance
SanFelice
8

Les cactus sont en fleurs

Regarder ce film en pensant trouver un western classique, avec ses paysages grandioses, ses duels, ses méchants qui fracassent tout dans les saloons et ses attaques de diligences, c'est, à coup sûr,...

le 10 août 2013

78 j'aime

7

Du même critique

The Dark Knight Rises
Marius
4

Bane à ordures

Jusqu'alors DKR signifiait, pour le geek averti, Dark Knight Returns. Une oeuvre majeure dans la bibliothèque de Batman. Quelque chose d'adulte et de complexe. Tout ce que n'est pas TDKR. Qui n'est...

le 19 juil. 2012

121 j'aime

130

The Artist
Marius
1

La blague américaine

En terrain conquis. Le mec de "la Classe américaine" à Cannes? Ça clignotait de partout: ce film est fait pour moi. 5h34 plus tard (en réalité, le film est un poil moins long), j'avais l'impression...

le 15 mai 2011

106 j'aime

66

Melancholia
Marius
10

Melancholia and the infinite sadness

Bon, Lars von Hitler à 8 heures du mat, c'était pas gagné (qu'est-ce qu'on ferait pas pour voir des films danois avant les autres)... Mais se réveiller devant un astre sombre, sombrer avec ces jeunes...

le 18 mai 2011

104 j'aime

23