L’Homme qui en savait trop version US de 1956 est le remake de L’Homme qui en savait trop version UK de 1934. C'est aussi l'un des rares exemples de remake d’un film par le même réalisateur, avec Funny Games version originale et version US de Michael Haneke.


Ben (James Stewart) et sa femme Jo (Doris Day) visitent Marrakech avec leur fils de 8 ans Hank. Lui est un médecin aisé et elle est une ancienne chanteuse renommée qui a décidé d’arrêter sa carrière pour s’occuper de leur fils. Impliqué dans un complot politique et criminel, Hank sera enlevé par des terroristes pour les empêcher de parler. Une course poursuite va alors démarre entre ben et sa femme et les ravisseurs.


Que ce soit la version UK ou US, L'Homme qui en savait trop est une énigme pour moi. Pour beaucoup, il s'agit là de l'un des plus grands film d'Alfred Hitchcock. Pour moi, c'est un film mineur au sein de la filmographie du maitre, sachant que je me suis beaucoup ennuyé devant ce spectacle terriblement plat et long, très long.


L'intrigue prend la forme du jeu du chat et de la souris entre les parents du jeune garçon et les ravisseurs. Tout ça, ça traine en longueur et j'ai bien du mal à me passionner pour cette histoire de kidnapping. Que ce soit sur le fond ou sur la forme, c'est d'une terrible platitude tout ça. Cette histoire de kidnapping d'enfant sur fond de complot politique ne semble intéresser qu'Alfred Hitchcock qui s'efface complètement derrière son propos. Je ne reconnais qu'à de trop rares moments, le génie de mise en scène du maitre du suspense. En de nombreux point L'Homme qui en savait trop me fait penser à Le Faux Coupable, deux films où la mise en scène d'Alfred Hitchcock disparait complètement.


Par contre, James Stewart est génial et le film mérite d'être vu rien que pour lui. James Stewart + Alfred Hitchcock = la formule gagnante (cf. La Corde, Fenêtre sur Cours et Vertigo). C'est clair qu'Alfred Hitchcock se voit en lui et que James Stewart personnifie Alfred Hitchcock à l'écran, avec son charme naturel, sa simplicité et son physique de "monsieur tout le monde". Dans l'idée d'Alfred Hitchcock, James Stewart c'est l'anti Gary Grant, quoi ! Je n'en dirais malheureusement pas autant pour Doris Day, que je trouve insupportable. Elle surjoue beaucoup et d'elle, on ne retiendra que la chanson "Que sera". Alfred Hitchcock se trompe rarement dans ses choix (on peut même dire jamais), mais pour moi, Doris Day c'est une erreur de casting.


Certaines scènes (et la performance de James Stewart aussi) sauvent le film de l'ennuie. Je pense en premier lieu à la mythique séquence du Royal Albert Hall, mise en scène avec Bernard Herrmann lui-même en chef d'orchestre, dans une montée en puissance du suspense orgasmique, un orgasme qui tourne court par la faute d'une Doris Day, dont le cri stop tout-court l'arme à feu du tireur. Cette scène de douze minutes prouve une fois de plus tout le génie d'Alfred Hitchcock, qui a toujours montré une immense considération pour la musique au sein de ses films.


Sans être complètement raté, j'ai trouvé le temps bien long devant L'Homme qui en savait trop, d'où ma note de 11/20 ... ce qui est bien, mais pas top !

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le 3 oct. 2021

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lessthantod

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