Soigner dépression par l'envie de meurtre? Tuer donne sens à la vie? TwoLovers+Justicier dans ville

Phoenix renaît de ses cendres par le meurtre. Rend la justice comme Stallone dans Judge Dredd.

"...tu ne peux pas te justifier avec ces conneries à la sauce français d'après-guerre" (Emma Stone au pseudo Jean Valjean justicier...)

Critique en série irrationnelle de premières vagues remarques diverses sans trop de spoils:

• comme dans Two Lovers, Joaquin Phoenix est encore partagé entre deux amantes.
• comme dans Magic in the Moonlight, Emma Stone sort un homme de sa zone de confort, ici, d'inconfort. Elle guérit leur misanthropie?
• ...c'est d'ailleurs peut-être en voyant le James Gray presque 10 ans plus tôt que Woody en a imaginé une mini variation où le déjà dépressif déjà suicidaire Joaquin Phoenix tuerait le pseudo salaud qui comme ici ferait aussi souffrir une femme (Elias Kotéas jouait aussi une pseudo vermine socialement très connectée s'appelant Ronald ....Blatte). Ici, c'est un puissant juge (Tom Kemp).
• lors de la fête chez la fille dont les parents achètent aux enchères des tableaux de De Kooning, Wahrol et ********, un des étudiants témoins de la roulette russe du prof bourré , portait un t shirt vert où on lit presque "MATHER CAMPGROUND with landing a.r.l"??? avec une grosse tête d'indien dessus; je cherche et découvre que ce serait un parc national protégé mais avec de "millions de visiteurs"; je crois que c'est même l'étudiant qui suggère "le cyanure plutôt que la roulette russe, si vous voulez vraiment vous tuer"; le "cyanure du labo" pour se suicider vient donc d'un étudiant ...info clé et très importante puisque le prof (qui croit penser tout seul), a donc eu cette idée et info plantées dans sa tête par un amoureux de la nature.
• de la même manière, ce prof de philo (qui croit penser tout seul et être son propre-homme), est en fait assez entrainé dans cette histoire d'abord par la simple curiosité de son élève avec qui il mange au restaurant...à un table classique des Dinner qu'on voit tant dans les films Américains: chez Tarantino, Altman etc...c'est ELLE qui surprend une conversation et s'y intéresse et ELLE qui entraine l'adulte, le fait changer de côté de table et l'attire comme une sirène(aux gros yeux) sur l'autre rive, où ils peuvent alors mieux espionner la (pseudo?) détresse d'une femme en voie de divorce et de perdre (peut-être) la garde de ses enfants car elle dit que "son mari est ami du juge" alors qu'il serait "nul avec les enfants".
• Et le prof, et l'étudiante (et nous?) prennent ces infos pour argent comptant...convaincus sans doute juste par les larmes de la maman, et le fait qu'elle souhaite que le juge "attrape un cancer". Cette version n'est pas remise en question par le pourtant prof d'université. Je crois qu'il trouve des infos que le juge est en effet très dur.
• j'ai deviné que je n'entrais pas un Allen classique quand je n'entendais pas d'habituelle musique sympas au générique: la première musique est dans la voiture du 'héros'....le prof dépressif, alcoolique, misanthrope et qui bande mou, lorsqu'il emménage dans nouvelle ville et nouveau poste.
• il croit découvrir une injustice, décide de tuer le juge commettant cette injustice et pense s'en tirer car il n'a aucun lien avec le juge ou ses victimes: comme dans un Hitchcock ou deux hommes s'échangent leurs meurtres, comme dans Balance maman hors du train, il pense jamais être soupçonné.

• le fait de tuer le rend fou de joie. Lui redonne "l'envie d'avoir envie"...
• il retombe amoureux, remange avec appétit et revit.
• l'envie de tuer lui redonne du peps, ses couilles/ses "mojos"...
• ...une couille dans le potage est quand un innocent est accusé à sa place:
• dans la même situation, Jean Valjean sortait alors de son anonymat pour sauver les accusés qu'il savait à tort. Que fera notre universitaire diplômé, reconnu et cultivé? Woody est plus réaliste que Victor Hugo...

• j'aime que la cible d'un meurtre est sauvée par un objet quand même phallique, justement projetant de la lumière, et directe à la caméra, en regard-caméra..."Le siècle des Lumières est justement un mouvement philosophique": est ce le sens de cette scène finale où la lumière semble briser le quatrième mur?

• ps: "lors de la fête chez la fille dont les parents achètent aux enchères des tableaux de De Kooning, Wahrol et ********," le troisième nom que je n'avais pas compris est KITAJ, il existe; c'est "Ronald B. Kitaj (29 octobre 1932 - 21 octobre 2007), peintre figuratif américain généralement classé dans le mouvement pop"...aux oeuvres aussi laides que celles des deux autres?
• ps: Il finit sur une plage, comme les 400 coups où incidemment, Emma Stone porte des rayures de déguisements de prisonnier et de costumes de bagnards...
• ps: blague et vanne supplémentaire de Woody, je découvre après coup, que la poètesse que ce tartuffe conseille est ...une féministe: un sacré culot compte tenu de ce qu'il fera à la fin! Une bonne vanne du film qui m'était cachée par mon inculture: Il conseille des poèmes d' Edna St Vincent Millay (Nancy Boyd selon wiki).