Ce film est d'un autre temps pour le spectateur occidental du 21 ème siècle. Il est d'une autre époque. En entrant dans son univers, il faut accepter que ce film ne soit pas comme les films d'arts martiaux d'aujourd'hui, qu'il n'ait pas les mêmes moyens techniques, que ses effets spéciaux soient ceux de son temps.
Une fois cela admis, il faut également accepter d'entrer dans son temps, dans son rythme. Ce film prend le temps de la patience, de l'observation dans les combats, il prend aussi le temps du déroulement d'une intrigue qui doit se comprendre et donc se réfléchir.
Une fois cela accepté, on peut entrer dans cette histoire d'un autre temps qui met en scène un homme et une femme face à des bandits vraiment odieux. Pour tous l'on peut dire que l'habit ne fait pas le moine, chacun se découvrant sous un jour nouveau au fur et à mesure que l'intrigue se dévoile.
Un homme et une femme. Deux héros dans la même histoire. Il est intéressant de constater à ce sujet que le titre français met l'accent sur l'héroïne dans son titre, "L'Hirondelle d'or". Le titre chinois met quant à lui l'accent sur le héros du film, qui pourrait être traduit par quelque chose comme "Le grand justicier ivre". Alors que pour un occidental, ce mot "ivre" a sans doute une consonance péjorative, pour un asiatique, elle fera référence à un style de Kung-Fu où l'ivresse devient une force qui permet de désorienter l'adversaire.
On l'aura compris, ce film est imprégné de culture orientale que l'on retrouve jusque dans l'accompagnement musical évocateur de l'opéra chinois. En fin de compte, l'amoureux du film asiatique d'antan sera certainement comblé par cette histoire d'un autre temps, celui de la Chine impériale.
