Dans un château du Roussillon, à la suite de l'ouverture d'un testament, des couples se forment. Ambiancé par la suave musique de Serge Gainsbourg, le premier long-métrage du cofondateur des Cahiers du cinéma (Doniol-Valcroze ne tourna que 7 films) est un élégant badinage avec les sentiments, où il ne se passe pratiquement rien mais où s'amuse assez des chassés croisés amoureux et des mensonges qui pimentent la situation. Les personnages sont tous physiquement très agréables de Françoise Brion (l'épouse du réalisateur) à Jacques Riberolles en passant par Alexandra Stewart et Gérard Barray. Leur sophistication (on y lit à haute voix les lettres de Kafka, on cite Guillaume d'Orange) contraste avec la trivialité des amours ancillaires de Michel Galabru avec Bernadette Lafont. Le tout sous le regard d'une fillette qui ne dit rien mais qui devine tout. Le côté presque éthéré et fort sensuel du film (nonobstant des effets de zoom déplaisants) n'est pas sans évoquer, avec plus de légèreté, certains films d'Antonioni.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Créée

le 11 oct. 2018

Critique lue 595 fois

1 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 595 fois

1

D'autres avis sur L'Eau à la bouche

L'Eau à la bouche
Cinephile-doux
7

On badine avec l'amour

Dans un château du Roussillon, à la suite de l'ouverture d'un testament, des couples se forment. Ambiancé par la suave musique de Serge Gainsbourg, le premier long-métrage du cofondateur des Cahiers...

le 11 oct. 2018

1 j'aime

L'Eau à la bouche
FrankyFockers
7

Critique de L'Eau à la bouche par FrankyFockers

Le premier Doniol-Valcroze est un merveilleux vaudeville, un marivaudage toujours virevoltant, dans une grande batisse bourgeoise. Son souci : un scénario un peu usé jusqu'à la corde sans rien de...

le 16 août 2021

L'Eau à la bouche
JanosValuska
6

Idylles en la demeure.

Voici une petite curiosité. Réalisé par Jacques Doniol-Valcroze, l’un des fondateurs des Cahiers du Cinéma et de la Quinzaine des réalisateurs, L’eau à la bouche est un beau marivaudage en huis-clos,...

le 25 nov. 2017

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

75 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13