Ca faisait des années que je n'avais plus vu un seul épisode de cette saga. J'avais même oublié si je les avais tous vu et à quelles images que j'avais en tête était l'épisode correspondant.
Pour celui-ci, le début était toujours bien ancré dans ma mémoire ainsi que quelques scènes. L'ouverture du film est incroyable, nous plongeant directement dans le monde de la nuit de Los Angeles. Et il n'a absolument rien de glorieux. Vu le nombre d'années que je n'avais plus vu ces films, je me demandais comment j'allais les apprécier. Et pour ce Lethal Weapon, j'ai vraiment pris mon pied mais grave.
Il est difficile d'évoquer ce film sans parler du duo formé par Danny Glover et Mel Gibson. Je crois que ces deux-là étaient faits pour tourner ensemble. C'est probablement le meilleur couple de stars qui ne m'ait été donné de voir à l'écran. Personnages parfaitement complémentaires, expériences de vie totalement différentes, vision des choses qui n'est pas toujours pareille et j'en passe. Mais ça fonctionne à merveille, c'est ultra crédible et on sent que les deux acteurs prennent vraiment énormément de plaisir à tourner ensemble. S'ils n'avaient pas la même couleur de peau tous les deux, ils passeraient pour frères jumeaux. Personnellement j'adore.
Dans le genre buddy movies, L'arme fatale s'inscrit comme un classique du genre. Et pour ce faire, il faut insister sur l'excellent équilibre qui règne entre les scènes d'action (et elles sont nombreuses) aux scènes comiques (qui le sont aussi). L'alchimie est magique et ça fonctionne parfaitement.
Avec tout ça, on obtient un excellent film. Mais c'est sans compter sur le talent de Donner et sur le scénario de Shane Black, qui n'en était à peine qu'au début de la vingtaine quand il l'a écrit, pour obtenir un chef-d'oeuvre. Car derrière tout cela, le fond est probablement très intéressant avec des valeurs qu'on peut évoquer.
Il existe deux thèmes importants dans cette oeuvre. Premièrement, le rapport à la famille. Le personnage (Roger) de Glover mène une vie parfaitement rangée avec une femme et trois enfants. Celui joué par Mel Gibson (Martin) est un être solitaire, ayant perdu sa femme dans un accident de voiture, et qui compte pour seul compagnon un chien. Martin va se rattacher petit à petit à Roger pour avoir enfin le sentiment de posséder lui-même une famille. L'autre thème est bel et bien celui de la mort qui est abordé de différentes manières. Roger se sent vieux et il sait qu'il n'est plus à l'aube de sa carrière. La retraite semble petit à petit approcher. Avant de penser à une mort physique, il pense à une mort plus spirituelle, celle où il sait qu'il n'est pas prêt à quitter son travail. Du côté de Martin, c'est encore plus différent. Il a déjà dû faire face à la perte d'un être très cher. Là où Roger ne sent pas prêt, Martin essaie de trouver la mort. On le voit prendre son revolver et tenter d'appuyer sur la gâchette pour se suicider et rejoindre sa femme. Quand il est au boulot, et dans l'action, il recherche très souvent le danger. C'est un personnage déséquilibré qui va retrouver une certaine forme de bonheur mental au contact de Roger. Bref, le fond est présent est demeure très intéressant.
Je n'attendrai certainement pas des années avant de revoir ce film qui est pour moi le meilleur de la saga car il possède ce charme de la nouveauté. Les autres opus qui suivent sont toutefois d'un bon ou d'un très bon niveau. En attendant, L'arme fatale est à ranger au rang des chef-d'oeuvres du genre.
batman1985
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le 6 mai 2011

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