L'Arme fatale par davidmarmignon

Redécouvrir la saga des Armes Fatales, du premier au dernier, alors qu’on en gardait que des souvenirs émus de sa jeunesse, ça fait tout drôle.
Parce qu’on ne se souvenait plus que c’était aussi bien.

Bien loin encore des deux derniers volets caricaturaux et vouant tout à la comédie (à vérifier quand même), la première chose qui surprend le plus face au film original, c’est sa noirceur, sa violence glauque et irrémédiable.
C’est qu’on rigole pas tellement dans celui là.
Car même si l’on se sent avec ces deux là comme à la maison, au vu de leurs personnalités vraiment attachantes, entre l’un suicidaire à la toute limite de la folie (un Mel Gibson très convaincant, à des années lumières de ses récents démêlés médiatiques), à la morale extensible et la causticité exacerbée, bombe à retardement qui ne demande qu’à éclater dans un déchaînement de violence graphique (et on y aura droit à chaque fin d’épisode), et l’autre, pépère près de la retraite, « Too old for this Shit », qui n’aspire qu’à être en vie pour pouvoir regarder grandir ses enfants et déguster encore la tambouille abjecte que lui prépare sa femme, la dureté du prpos frappe à chaque instants.
Car quand on met les deux ensembles, ça fait des étincelles, du genre à faire repartir un TGV Lille Marseille.
Exclamation en début de film : Ils ne s’aiment pas du tout !
Et alors qu’on été resté sur les frères ne pouvant vivre sans l’autre, ils manquent même de s’entretuer. Dingue.
Mais le film passant, ils apprennent à se connaître, s’invitent à manger, et v’là qu’une amitié se naît, dans son sens la plus hétérosexuelle du terme.

Sauf que des méchants pas gentils, de ceux qui ne lèvent leurs sourcils pour balancer une insulte ou une menace de mort ont décidés de briser cette amitié.
Là le film change de fusil d’épaule pour devenir une épopée guerrière qui fera les meilleures scènes de la saga (et du merveilleux deuxième film), remplies de tortures, de courses poursuites, de combats dantesques et de fusils qui claquent.
C’est formidable de tension et de violence, et c’est très très noir.

Parce que mine de rien, on les a dans la peau ces deux flics (presque) comme les autres. Et preuve nous est montrée que Riggs est une Arme Fatale, dans un des combats les plus monstrueux qu’il ait été donné de voir dans le cinéma des 90’s.
Devenu un classique, le film ne démérite pas à sa réputation et reste un divertissement ultime, à rejoindre avec la saga Die Hard dans le plaisir ressenti.

Reste à voir maintenant comment elle tient sur la durée.