L’antre de la folie est un film qui résume excellemment bien toute l’oeuvre de Carpenter. On y retrouve tous ses thèmes de prédilection ; la critique de la société de consommation, l’obsession pour le malin, la paranoïa et la plongée dans la folie.
John Carpenter est un metteur en scene hors pair (sa faculté à travailler sans storyboard par exemple), les plans en grand angle ou les perspectives s’écrasent ou encore les gros plans sur les visages qui coupent le front pour étouffer le protagoniste dans l’écran. Je dois avouer être agréablement surpris par la prestation de Sam Neil que j’avais surtout vu jusque la dans le role du professeur Alan Grant dans Jurassic Park.
La lumière est toujours aussi efficace chez le cineaste américain . Les grandes villes « trop bien » éclairées contrairement aux personnages. La ville de Hobb’ End est, elle, régulièrement filmé dans la pénombre de la nuit. Des trous de lumières volontaires vont petit à petit prendre une place considerable dans l’image afin de jouer sur ce combat entre lumière et ombre, entre ténèbres et clarté.
Les references aux oeuvres de Stephen King et a l’univers de Lovecraft sont manifestes et surtout justes.
L’antre de la folie est un voyage sans retour aux portes de la folie.