Vous n'êtes qu'une bande de Kong !

Je comprends enfin les quelques mecs qui, lorsque je leur demandais leur avis sur ce film, se répandaient en regards qui se perdent dans le vague, à deux doigts d'avoir la bave aux lèvres en baragouinant des "Aaahh... Jessica Lange" le tout entrecoupé de soupirs.

Je comprends mais constate que pendant la première moitié du film la demoiselle en fait tout de même des caisses, outrageusement lascive et semblant au bord de l'orgasme à tout moment. Après, nul ne peut nier qu'elle est sexy en diable, oh ça oui ! Puis chapeau l'artiste : réussir à se confectionner tout une garde-robe en taillant et recousant des habits de matelots. Si moi je me risquais à pareil entreprise, nul doute que plutôt qu'à Jessica, je ressemblerais vite au clodo du coin vêtu de haillons ou à un saucisson mal ficelé.

Mais je m'égare. Revenons-en au film.

C'est pas si mal, en même temps il a tout et rien à voir avec, le sublime, le génialissime King Kong de 33.

Tout parce que jamais on ne s'éloigne du sentier balisé laissé par le premier film, la trame s'étire un peu plus en longueur mais hormis pour le tyrannosaure remplacé par un serpent géant (bah c'est moins de boulot, c'est sur), pour l'innovation vous repasserez.

Et en même temps ça n'a rien à voir.
Là ou le premier King Kong, le premier que j'ai vu qui plus est, m'avait littéralement bluffé, surprise et émue tout à la fois, ici on est plus là pour faire du grand spectacle que pour effrayer le spectateur ou lui procurer des émotions.

Et... avouons-le : ça frise le ridicule par moment. Pour illustrer mon propos, deux scènes :
- Après qu'elle ait pataugé dans la boue (fantasme n°1), Dwan est toute sale. Kong, sympa, la plonge dans l'eau. Elle en ressort toute mouillée (fantasme n°2) et le gorille, vraiment le chic type, se met à lui souffler dessus pour pas qu'elle attrape froid la bonne dame. King Kong qui gonfle les joues, souffle et devient une sorte de sèche-cheveux de la brousse ?! Non, non et non !
- Dwan, dans la patte de Kong. Ce dernier lui lance moult regards libidineux (passons sur le côté inquiétant de la chose) et, après les avoir bien peloté au préalable, v'là t'y pas qu'il lui déballe les tchoutches ! J'avoue, j'ai ri, beaucoup, mais un peu de sérieux diantre !

A ceux qui auront tenus jusqu'ici malgré digressions et bavardages inutiles, il me reste une question à vous poser :

(pour se faire, visualisez bien Jeff Bridges dans ce film)

Est-il humainement possible d'avoir autant de poils sur le visage / cheveux sur la tête ?!

En somme un agréable divertissement, rien de plus.

Mais il est chouette Kong.
Pravda
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le 27 mars 2014

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Pravda

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