Mon Dieu, j'ai détesté le visionnage de ce film. Je me suis senti tellement sale et voyeur d'avoir vu toutes ces horreurs me défiler devant les yeux qu'il m'a fallut une semaine pour oublier ce voyage malsain et vomitif. Un film d'horreur sans une goutte de sang (ou presque hein puisque les premières images c'est un gosse qui se filme en train de se tirer une balle) mais plein de sexe et de situations dérangeantes. Je ne m'explique pas pourquoi les producteur n'ont pas intervenu sur le plateau de tournage pour faire enfermer ce monstre de Larry Clark...
... Et pourtant, je lui ai quasiment mis la note maximale. Pourquoi ?.. Bah, pour tout ce que je viens de vous dire... C'était le but du film. Nous perturber, nous faire réfléchir et nous écœurer. Bon, là, on est quand même face à un cas d'école : la surenchère, ce film va toujours tellement loin dans les situations pétées qu'au bout d'une heure on sait même plus où on habite.
Ce qui m'a fait plaisir (quand même...) c'est à quel point Larry Clark se fiche des tabous et des choses (normalement) interdites au cinéma. Il veut nous le montrer, il le montre... Néanmoins, si vous tenez à vôtre âme, fermez les yeux quand vous voyez le fou du groupe regarder le tennis.
J'aurais bien aimé lui mettre 01/10 tellement je me suis senti mal devant ce film. Au bout d'une heure trente de visionnage, il vous manquera clairement quelque chose (certainement l'enfant innocent qui sommeillait en vous jusque là)... Mais c'est le but et le cahier des charges est entièrement rempli... Aucun doute là dessus, Ken Park s'impose comme le film le plus violent psychologiquement que j'ai vu, largement devant Irréversible.