Les fans l'ont attendu, les studios Warner les ont entendus...
Batman V Superman était très clivant au sein du public comme celui de la presse, dès les premières annonces:
- Batfleck par ci,
- Trop sombre par là,
- Snyder par ci
- Une narration pas assez évidente au cinéma, pour un blockbuster...
Un studio frileux n'aidant pas à aboutir un projet si compliqué: la première partie d'une introduction à un univers partagé. Le fait de s'être précipité pour installer le monde des super héros DC a tout de suite rendu la suite très compliqué: continuer sur la voie de Snyder ? Une voie ayant scindé la communauté des fans en deux, de par le parti de charcuter la proposition du réalisateur dans un format ciné très dur à digérer en plus de ne pas être évidente à la base ?
Donc après les difficultés rencontrées avec cette première partie d'introduction, le studio a tranché: il faut quelque chose de plus "rayonnant" (sauce Marvel, avec les douzaines de jokes et tout), et de plus "évident" dans la trame scénaristique (comprendre facile d'accès).
Ajoutez à ce nouveau cahier des charges, deux éléments rendant le projet beaucoup plus périlleux !
Un changement de casting des créatifs en cours de route: changement de réalisateur suite à un drame, changements de compositeurs, mais aussi un studio toujours plus frileux voulant au final un film court dans un but de plus grande rentabilité...
Tout est là pour courir à la catastrophe.
Le calendrier se faisant pressant, le travail de post-production se montre bâclé avec une CGI mal intégrée, voire dépassée. On évitera de parler de la Super-moustache...
Des thèmes musicaux, de Danny Elfman, sans aucune inspiration, seul la reprise de Leonard Cohen en introduction, et les thèmes classiques passent, le reste est insipide.
Concernant le scénario, comment voulez vous installer correctement les trois nouveaux personnages à l'appel que sont Aquaman, Cyborg et Flash ainsi que leurs univers respectifs ? Il faudra se contenter du peu, en deux heures on ne fait pas des miracles tout le monde ne s'appelle pas Superman.
Au final, en ressort un film boiteux, dans sa narration (Merci Warner), avec ses partis pris intéressants servi sur un fond vert beaucoup trop présent; on en vient à se demander quand le film a t il été tourné en milieu naturel. Est ce dû au nécessaires reshoots ? Une réécriture hâtive ? On sent que la venue au monde s'est faite dans la douleur, non par les voies naturelles.
Espérons que cette nouvelle expérience difficile permette à Warner de tirer les bonnes conclusions, et ne pas se liguer injustement sur un bouc-émissaire...