Que d'attente, après des années et des années de développement pour essayer de faire ce film. Il aura fallu le succès d'Avengers pour que Warner Bros se précipite dans la brèche avec les personnages de DC. Et pourtant, ils ont bien du mal à trouver leur équilibre cinématographique pour leur soi-disant univers DC. Après les foudres envers le sérieux de Batman v. Superman et les retours positifs sur Wonder Woman, ainsi que l'arrivée de Whedon pour terminer le boulot de Snyder, c'est un Justice League très différent de sa vision initiale qui nous est présenté, un Justice League à la sauce Avengers, ni plus ni moins.


Scénaristiquement, le long-métrage est simpliste mais décousu, se concentrant sur les personnages individuellement avant de revenir sur l'ensemble. L'axe narratif est manichéen, avec un grand méchant tout en CGI plutôt fade au final. Le ton mature et sombre est troquée contre une ambiance bonne enfant, pleine de blagues et "d'espoir". Malheureusement, en VF, les dialogues sont immondes et rendent les interactions entre les personnages malaisantes. Les superhéros que l'on connaissait déjà (Batman, Superman) sont en partie dénaturés pour coller à ce nouveau ton plus léger, et d'autres apparaissent très caricaturaux et insupportables (Aquaman, Flash).


La réalisation est bancale, avec le style Snyder très illuminé et les plans de Whedon, typés série TV, sont facilement discernables et moches. Visuellement, le long-métrage n'a aucune identité, et le clou s'enfonce avec la qualité discutable d'une grande partie des effets spéciaux. Junkie XL, lui, a été remplacé par Danny Elfman pour la composition musicale. Néanmoins, il n'en ressort rien de mémorable et seuls les thèmes connus de Superman, Batman et Wonder Woman, ici réinterprétés, permettent de garder l’univers familier. Au final, Justice League est une belle déception qui s'éloigne considérablement de la ligne de conduite de Man Of Steel et Batman v. Superman, et résulte en une impression de collage de scènes aussi bancal et chaotique que l'a été la production.

AntoineRA
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le 12 déc. 2017

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AntoineRA

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