Pour une énième adaptation de l’univers DC Comics, La Ligue des Justiciers et le dessein démoniaque de Steppenwolf est d’une paresse étonnante. Toujours en dilettante, l’univers Comic diffuse une réflexion sur la place de l’homme et la nécessité d’un sauveur. On retrouve aussi une vision du capitalisme industriel, de la mégapole, et du pessimisme technologique. Autant de sujets avant-gardistes qui au 20ème siècle forgeaient la gloire des Comics originaux mais qui en 2017 ne peuvent suffire à créer des oeuvres originales. D’autant que visuellement et philosophiquement le tout est traité d’une manière purement récréative.
The Flash et Aquaman font une entrée honorable dans la saga...
Film botoxé d’effets spéciaux gargantuesques, de jeux d’acteurs surfaits et de niaiseries à la chaîne dans les dialogues, la facture est presque drôle. Malheureusement ce second degré est trop maladroit pour être intentionnel. Toujours est-il que Justice League est une filiation cohérente avec le volet précédent. Le film profite d’une galerie de personnages distrayante. The Flash et Aquaman font une entrée honorable dans la saga. Pour autant, Batman et Superman traversent un champ de ronces et perdent leur crédibilité au fil des adaptations. Enfin, il y quelques vues de Gotham. Trop fades pour satisfaire les mélancoliques de Frank Miller, elles sauront néanmoins chatouiller de vieux souvenirs.
... le film souffre d’avoir voulu trop plaire.
Après l’hécatombe critique de Batman v Superman, Justice League ne saura être un coup de polish suffisant pour redorer l’enseigne Zack Snyder. Comme souvent, le film souffre d’avoir voulu trop plaire. Réussir le pari de s’adresser aux aficionados comme aux nouveaux venus est une atlantide merveilleuse. Mais il eût fallu plus d’ambitions, de direction et d’écriture. Le film reste néanmoins le produit d’une industrie qui maîtrise ses Blockbusters et le résultat n’est pas si lamentable.
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