Une débâcle pyrotechnique comme on en voit des centaines depuis notre passage à l'an 2000, avec des gimmicks scénaristiques remâchés d'un film à l'autre et un réalisateur en roue-libre exécutant sa tâche d'esthète pompier avec le sérieux d'un poulpe. Quasiment rien n'est à sauver de cette suite de suite éhontée, ressassant paresseusement les symboles gros comme le poing d'un brontosaure et balançant des effets banaux en guise d'écran de fumée...
Bref : ça hurle, ça mitraille, on voit que dalle tellement Snyder et son opérateur brouillent les repères visuels et surtout on se contrefiche royalement de la résurrection de Superman et de sa surpuissance légendaire, de Batman et de ses cas de conscience torturée complètement bidons et de toute cette tambouille qui s'agite nulle part et n'importe où. Le scénario, commençant là où s'arrêtait celui de Batman Vs Superman, est aussi rachitique qu'un poil de pubis échoué dans un slip rouge. Charcuté le montage, épileptique l'image, assuré le naufrage : scènes d'actions interminables, très rarement lisibles et surtout enjeux narratifs branques comme on les redoute tant ( en gros l'union-fait-la-force-et-surtout-faudrait-que-superman-il-fonde-une-famille-avec-lois-suite-au-prochain-épisode...).
Ajoutons à la team de pieds nickelés un flash-grenouille jouant à touche-pipi avec son doigt ( sacré Ezra Miller en fiotte batracienne parfaitement tête à claques ) un molosse au nom de poiscaille parlant comme un vrai adulescent façon génération Z ( me souviens plus du nom du zig, mdr...) et aussi une wonder-woman aux atouts non négligeables mais surtout là pour tenir en éveil le public entre deux seaux de pop-corn. Il serait temps que Zack Snyder arrête de confondre les scènes de combats spectaculaires avec les burns qu'il exécute comme un kéké sur les parkings le dimanche après-midi, histoire de nous foutre gentiment la paix. Une affliction.