Constance dans la déception

Au moins, on ne pourra pas dire qu’il n’y a pas un effort de continuité ; surtout dans la déception.

Certes, il serait mensonger de ne pas reconnaître à ce film quelques qualités tant sur le style que sur l’esprit. Oui, il y a un peu du dessin animé dans ce long métrage. Certains objecteront que non, le dessin animé de notre enfance n’a strictement rien à voir avec ce film à gros budget. Et, je maintiendrais que si. Il suffit de mettre les deux histoires côte à côte pour en avoir le cœur net. Jusqu’à la mise en scène et au déroulé de l’histoire, l’effort de ressemblance est frappant.

Les personnages eux-mêmes sont fidèles à l’esprit du comic book. Il est d’ailleurs heureux d’avoir ouvert de nouveaux horizons avec de nouveaux personnages.

Et, pourtant, quelle désespérance face à un scénario aussi nul. Les histoires des cubes ou de l’ennemi Steppenwolf sont ridicules et sous-exploitées. Elles ne mettent pas en relief la complexité de l’univers DC. Sans en raconter le déroulé, on trouvera un peu simplette et déjà-vu l’histoire des cubes cosmiques ou l’arrivée du destructeur des mondes… Si un effort est apporté à l’implication des autres peuplades que celle des hommes, les scènes chez les Amazones ou les Atlantes sont un peu faibles et légères ; toutes proportions gardée concernant les Amazones. Même la scène du combat final n’a rien de bien spectaculaire et l’on regretterait presque celle de Batman vs Superman qui ne manquait pas de panache à bien y regarder.

La plus grande déception réside sans doute dans les combats sans réelle chorégraphie, sans style et sans goût ; pour un film d’action et d’aventure, vous conviendrez que cela est ennuyeux.

Les personnages de Flash ou Cyborg sont à peine effleurés pour laisser une plus grande latitude aux prochains films de la franchise ; espérant sans doute un succès égal voire supérieur à celui obtenu par Wonder Woman… La plus grande déception étant indubitablement Aquaman dont le potentiel du personnage est masqué par le suremploi du torse nu tout juste bon à échauffer les sens des midinettes.

Alors quel bilan faire ?
Une suite dans l’esprit du comic et du dessin animé, bien plus réussie que le premier volet mais tout aussi décevant par les facilités scénaristiques et la sous-exploitation des éléments en présence.