Patchwork haché

Cette ligue clopinante possède quand même quelques atouts mais le tout fonctionne par soubresauts.
La faute d'abord à des univers totalement différents que l'univers unifié arrive difficilement à rendre cohérent. Ainsi, les sauts vers les amazones, Gotham, Metropolis ou le décorum pour la bataille finale propose une diversité mal rendue la plupart du temps, à part les parties sous-marines. En découle aussi le reproche des effets spéciaux, Snyder a des qualités de réalisation mais l'usage intempestif du ralenti allié à des éclairs omniprésents et un design carré approximatif des personnages alourdi terriblement la vision et les mouvements, parfois même on touche la faute goût (la partie amazones donc).
Enfin, la compréhension globale de l'histoire est hachée car trop dépendante des autres films (Wonder Woman, Batman vs Superman en autres), et parfois mal interprétée. A ce titre la relation superman-Lane est consternante au milieu du maïs.
Un manque de cohérence flagrant donc, là où le concurrent Marvel à réussi à trouver la bonne balance entre référence et lisibilité.
Malgré ses tares handicapantes, Justice league marche quand même la plupart du temps. Elle le doit grandement au personnage choisis, chacun réussissant à tirer son épingle du jeu à l'exception de Batman, leader en retrait porté par un Affleck boursouflé et irritant. les autres apportent leur style et leur tonalité au film, avec humour et démons intérieurs intéressants, surtout le quatuor Cyborg, Flash, Aquaman et Wonder woman.
Un film qui joue aux montagnes russes mais qui le doit probablement à l'univers DC peut être trop cosmopolite et des choix douteux.