Parfois, dans des franchises (car JP en est devenu une), les studios engagent la bonne personne. J.A Bayona est celle ci. Avec un scénario de clochard en main, plus un cahiers de charge handicapant à base "clins d’œils" et autre "eh mec tu te souviens ça", le réalisateur de L'Orphelinat soigne ses images (merci Oscar Faura), son ambiance et rend les morceaux de bravoures bien badass (l'ouverture est monstrueuse). La chose devient alors bien plus regardable que son prédécesseur et fait passer la pilule d'un script et de personnages sans intérêts.
Mais, la question qui se pose c'est comment le studio est passé à côté d'un sous-texte suicidaire : vous avez tué l'essence même de l'original et êtes juste bon à dupliquer son ADN pour en faire du fric. A l'image de ces deux plans emblématiques du doigt d'honneurs géant de Bayona : l'un voit le katkat du premier film brûler sous de la lave brûlante (les studios), l'autre fixe le regard de l'exécutif délaissant le dinosaure devant lui pour juste fixer les recettes de vente de l'animal.