Ce lourd pensum ne justifie pas une longue critique. Soyons bref. Jurassic Parc connut, en 1993, un succès mérité, propulsant le T-Rex au rang d’icône mondiale. Deux pénibles séquelles érodèrent la réputation de la bête. Comment sauver la poule aux œufs d’or ? Les meilleurs auteurs furent appelés au chevet de la franchise en péril. Or, la vieille médecine s’était révélée inefficace : miser sur le seul progrès technique ne suffisait plus, accoutumé aux surenchères numériques, le spectateur contemporain est désormais blasé.
L’idée s’imposa de proposer la même histoire… en plus musclé. Un reboot hyper-vitaminé, où tout serait plus gros, plus grand, plus fort ! À commencer par notre fameux T-Rex. Doubler sa taille ne coûte rien, mais comment justifier une telle prise de muscle ? J’imagine l’équipe de scénaristes condamnés à phosphorer… jusqu’au triomphal : « J’ai ! » « Je propose une manipulation génétique, un T-Rex génétiquement modifié et, pourquoi pas, amélioré. » L’alliance de Monsanto et du transhumanisme.
L’Indominus Rex se camoufle et se dissimule en manipulant la température de son corps. Il piège ses gardiens, communique avec les Vélociraptors et tue pour le seul plaisir de la traque ! Seul le bellâtre de service (Chris Pratt), le pote du sympathique Omar Sy, s’inquiète. Il y a de quoi :
- Où donc les scientifiques du Parc ont-ils été prélever de tels gènes ?
- Facile, je ne connais qu’un chasseur aussi talentueux, c’est Predator !
La suite est sans intérêt. Hélas, le succès de l’opus nous condamne à deux nouvelles séquelles.