Jurassic World par Christine Deschamps

Parfois, les films pour enfants ont un 2nd degré qui les rend regardables par les parents, mais là, non. On reprend les ingrédients de l'historique Jurassic Park, on multiplie tout par 3 et on renonce à toute amorce de réflexion pour mettre le paquet sur la testostérone, les clichés, la bave et les écailles. Je vous passe les poncifs sur la famille (devinez quoi ? Les parents sont sur le point de divorcer, ouh la la, nan, il va falloir mettre le feu à tout le Costa Rica pour empêcher ça !) à travers la confrontation entre deux sœurs, l'une maternelle (mais active, hein, on la voit une fois dans un bureau même si un horrible phallocrate tente de l'empêcher de prendre des nouvelles de ses enfants sur son temps de travail, le vilain !) et l'autre carriériste à mort. Dieu merci, le prêt de ses enfants par la 1ère devrait permettre à la 2nde de faire croitre sa fibre maternelle embryonnaire en l'arrosant de sang de raptor frais à la pleine lune, et tout pourrait bien rentrer dans l'ordre quand M. Bronzage (prénom Musculeux) viendra sauver les délicates miches de tout cet intrépide petit monde à dérisoires coups de carabine du Far West et de zygomatiques au bord de la crampe. Je fulmine d'avoir été autant prise pour une buse, ça ne m'était pas arrivé depuis mardi dernier. Et j'ai vu que Jurassic World 2 était déjà au programme. Vraiment, nous avons un sens des priorités qui ne cessera jamais de me ravir.