On part d’un premier volet qui avait créé la surprise : une bonne petite série B testostéronée d’1h41 qui, par son absence de prétention (le scénario est con comme la lune et peut se résumer sur un ticket de métro), insufflait un sang neuf au cinéma d’action. A mon sens, ça fonctionnait car c’était totalement décomplexé, et surtout ultra-nerveux !
Oui mais voilà, les suites se sont succédées, et même si techniquement la série a toujours été chiadée (au niveau de la photo, des chorégraphies etc…), reste qu’on qu’au final, on ne dépassera jamais le postulat de base : on regarde Keanu Reeves (inexpressif) courir, taper, encaisser, hausser un sourcil et balbutier trois mots.
Et si ça passait très bien sur un one shot d1h41, le plat est déjà plus dur à avaler sur 2h02 (pour le 2e volet), difficile à digérer sur 2h11 (pour le 3e), et à la limite du gavage forcé sur 2h49 (le 4e)!
Forcément, malgré de bonnes trouvailles dans chacun des opus (il y en a toujours, cette fois-ci par exemple, c'est la scène du rond-point qui sort du lot), il y a des putains de longueurs pendant les scènes de combat, et encore plus entre elles. Surtout quand les dialogues se prennent au sérieux (tout le temps en fait) et voudraient faire passer l’intrigue pour une tragédie de Shakespeare, alors qu’on est plus proche de l’ambiance d’un Fast and Furious.
Bref, John Wick, c’est devenu répétitif, chiant, sans surprise… Et on finit par espérer que la conclusion de l’épisode soit définitive.
Spoiler : c'est mal barré, car une suite est déjà envisagée et plusieurs séries sont sur les rails…
Conclusion : le père John Wick aurait bien mérité qu’on lui foute la paix, mais c’est pas près d’arriver.