Avec une sélection à Cannes et une bande annonce qui ne pouvait laisser indifférent, Jeune et jolie s’annonçait comme une nouvelle perle signée François Ozon. Déception.
L’introduction, au lieu de commencer par un début logique cette histoire de prostitution nous donne plutôt un peu de background sur le personnage principal, ce qui en soi, n’est pas une mauvaise idée, et bien que ce soit un peu plus maitrisé, on se demande si en fin de compte on n’est pas en train de regarder un épisode de plus belle la vie.
On comprend ensuite que le découpage va se faire en 4 saisons, et on entame l’histoire proprement dite. C’est très bien filmé, j’ai bien aimé en particulier les plans dans les escalators (ça fait bizarre à dire mais c’est comme ça) et dans les couloirs des hôtels qu’on apercevait déjà dans la bande annonce. Même si le nœud du problème est clair (la prostitution, les réactions de la famille, l’après) on a un peu de mal à comprendre où Ozon veut en venir.
D’accord, il traite un sujet qu’on pourrait qualifier de tabou, mais au final, il n’y a pas de quoi fouetter un chat (ou même un chien). Le film gagne un peu d’intensité émotionnelle dans les dialogues mère-fille car, on le sent, Ozon dirige ses acteurs à merveille, mais cela ne suffit pas, l’intérêt n’est pas là.
Jusqu’au bout, accompagné par la musique flottante du film j’aurai essayé de comprendre où on veut en venir sans jamais y arriver, jusqu’à la dernière scène avec Charlotte Rampling (voix magnifique !) qui m’aura laissé tout aussi perplexe. Dommage.