Un film pour midinettes qui pose malgré tout des questions fondamentales sur notre identité et la pérennité des sentiments. Ou la plasticité du cerveau. Enfin, si on veut bien se donner la peine d'y accorder quelques pensées, parce que, pour le reste, l'intrigue est d'une linéarité spectaculaire et le dénouement s'annonce dès la séquence de l'accident, comme une aire d'autoroute éclairée dans la nuit... Ajoutons à cela le jeu pour le moins défaillant de Channing Tatum, qui ne crève l'écran que lorsqu'il enlève le haut de son pyjama. Je ne voudrais pas être trop sévère avec ce divertissement qui lorgne du côté du téléfilm de l'après-midi sur la 6, parce qu'il est quand même joliment éclairé. Enfin, l'image est propre, quoi. Les comédiens font ce qu'il faut, sans génie, y compris l'excellent Sam Neill, cantonné ici à une figuration assez paresseuse. Comme Jessica Lange, que je retrouve avec curiosité après des décennies. Bref, pas de quoi marquer son temps, en somme...