À l’époque où ce… « film » est sorti, le néo-humain 'kiffait' déjà 'grave' l’outrance mais, par définition, en attendait bien plus encore — on n’a jamais vu un taré quémander de la sensibilité et de l’esprit, un fan de jeux vidéo et de rap se ruer sur Schubert et Céline.

Le père Noé s’est proposé d’offrir à ce néo-humain des boules (celles de Vincent Cassel), des coups de boules — des coups d’extincteur, en fait —, des coups-de-biroutes-dans-le-valseur et d'hideuses guirlandes de lumière glauque, entre autres...

Voir (et juger) ce film 20 après, ça peut paraître… “compliqué” (l’adjectif préféré des Français). En 2002, j’en suis certain, j’aurais collé à Irréversible les mêmes adjectifs : insignifiant, burlesque.

Puisque c’est un « travail » lamentable, je ne vais pas m’étendre.

Deux-trois mots seulement. Ça commence avec le néon de la boîte gay : Rectum — Jean-Louis, laisse-moi tranquille, j’écris un texte pour Senscritique (tu m’as déjà collé la Thermos, chouchou, rappelle-toi) — Rectum … rire… pleurer… se foutre la 33 dans la rondelle… on ne sait plus…

Et puis le nom d’un type recherché, Ténia.

Ne pas rire : cinéma français.

Prière de passer à la caisse.

Une chose est sure : ce néon n’est pas un néon, Noé, et tu annonces d’emblée ta médiocrité, ton enfumage pathologique… ta crasse indélébile de petit fonctionnaire de la subversion à deux balles.

Il n’y a rien de séduisant esthétiquement ni intellectuellement — Ducon meugle « C’est voulu ! »… mais c’est Ducon — dans ce laborieux travail de potaches (tourné en 3 jours ? … 3 heures ? ... )

Le néo-humain, analphabète, l’imaginaire, la mémoire et la sensibilité broyées par l’Image, incapable de butiner les restes du Beau, pense en revanche s’être vu proposer… autre chose (« proposition cinématographique » disent les esclaves-fouettards de l’Amusement).

Irréversible est une enculade, inepte, pas choquante pour deux Sioux.

Elle se termine bien entendu avec un coup de musique classique pour faire croire à Ducon qu’il est sensible.

Irréversible : la trouducuterie putassière Made in France à son apogée.

Arnaud-Fioutieur
2

Créée

le 31 déc. 2022

Critique lue 92 fois

4 j'aime

5 commentaires

Critique lue 92 fois

4
5

D'autres avis sur Irréversible

Irréversible
Behind_the_Mask
9

Illusion of time

Cannes, en mai 2002, et sa polémique, n'aura retenu que la supposée crasse et la nausée, ta provocation un brin adolescente, et ses quelques bien pensants endimanchés qui ont feint l'indignation et...

le 19 juin 2017

90 j'aime

5

Irréversible
MauriceLapon
10

Un beau film génital

Bonjour! L'histoire du film est: des bonhommes se bagarrent dans une salle de fêtes homosexualiste (un des bonhommes = le bonhomme Yves-Saint-Laurent!). Ensuite une vieille femme (elle est...

le 8 févr. 2013

89 j'aime

4

Irréversible
Pravda
5

Critique de Irréversible par Pravda

En lançant Irréversible, je pensais en ressortir, comme 90% des gens, avec un avis tranché : "j'ai adoré" ou "quelle horreur/navet"... Mais non. Ni l'un ni l'autre... Je trouve d'énormes défauts à...

le 7 janv. 2013

89 j'aime

12

Du même critique

6 Underground
Arnaud-Fioutieur
2

Underground ... et bien profond

Après être parvenu à tenir pendant les vingt premières minutes d'une course poursuite à Florence --- allégorie involontaire de la laideur* investissant (et saccageant) la beauté ---, je me suis dit...

le 17 déc. 2019

31 j'aime

1

Candyman
Arnaud-Fioutieur
4

L'abeille et la bête

La pauvre Nia DaCosta a encore et toujours les abeilles... Que sa colère soit sincère ou pas, elle en oublie (presque) le cinéma, ici, à force de chevaucher la Propagande, de faire de la retape pour...

le 18 sept. 2021

28 j'aime

28

La Haine
Arnaud-Fioutieur
5

La journée de la ZUP

24 heures du quotidien de trois jeunes de banlieue, sous forme implicite de compte à rebours... Entre les personnes qui honnissent Kassovitz (et sont incapables de jauger La Haine autrement qu'à...

le 24 mars 2020

25 j'aime

24