Que Paul W. S. Anderson se rassure, il y a pire que lui à Hollywood : Antoine Fuqua. Si le premier est un peu trop têtu dans ses projets, au point de ne pas se rendre compte de leur médiocrité, le second n'en a clairement rien à foutre. Non content d'afficher fièrement son absence d'originalité en plagiant toute la scène Action/Thriller un peu moderne, voire SF/Fantastique, des vingts dernières années, à travers une mise en scène paresseuse, informe, et ponctuée de ralentis ridicules, Fuqua semble aussi travailler sans scénario. Enfilée sur les épaules d'un Wahlberg qui tente de nous faire une Reynolds, au vu de ses one-liners affligeants, cette histoire de souvenirs des vies (et compétences) passées, au milieu d'une guerre idéologique manichéenne pour empêcher l'anéantissement de toute vie sur Terre, est totalement grotesque. Le film ne gagne pas plus de sens via son montage elliptique, et va jusqu'à réserver une séquence d'action finale hilarante de nanardise.