Parfois, s'éloigner des sentiers battus a du bon.
Le réalisateur, Antoine Fuqua, est un très bon réalisateur. Connu notamment pour la pépite « Training Day » ou encore pour « Southpaw (La rage au ventre) », nul ne peut remettre en cause son talent. Pour autant, je ne me rappelle pas de l'avoir vu s'essayer à la science fiction. Le pitch de Infinite était pourtant pas mauvais. Des hommes et des femmes d'exceptions ont le talent extraordinaire de se souvenir avec perfection de leurs vies antérieures. C'est ainsi qu'Evan se souvient comment forger à la perfection un sabre de l'ère Edo. Infinite, sur le papier, avait tout pour plaire. Même son casting, sans être flamboyant, promettait une belle aventure cinématographique.
Malheureusement, Infinite et FUQUA ont coupé court à l'intérêt de la production en dessinant des lignes scénaristiques très/trop faibles, des raccourcis qui ont tué l'intrigue. On peut parler du méchant, caricatural et non développé. Dans la catégorie « Je veux détruire l'humanité » sans raison, il est pas mal. On pleurera devant finalement l'absence de motif chez ses suiveurs, à qui leurs raisons sont peu présentés. Le raccourci devient encore moins flatteur quand est présenté une méthode alternative, qu'ils maitrisent, au blocage de la ré-incarnation. Nous dirons simplement « mdr lol» à ses failles scénaristiques trop évidentes.
Finalement, on regrettera les trop nombreuses failles en la matière, qui nuisent à l'ensemble.
Et peut-on reprocher, à ce niveau-là, les manquements visuels qui en résultent ?
Infinite, c'est ce film qui a voulu trop simplifier son histoire pour être également accessible des fans du blockbuster d'action, ceux qui ne veulent mettre à profit un seul neurone devant un film; et donc il y a une grosse simplification malvenue de l'histoire qui aurait mérité un peu plus de complexité.