«Infinite» représente bien le néo-blockbuster sans saveur, sauce Amazon... Comme une sensation étrange que le grandiose quitte peu à peu le cinéma de divertissement américain. Réalisé par Antoine Furka, connu pour le très bon «Training day» et la sympathique adaptation de «The Equalizer», le metteur en scène s'est visiblement transformé en tâcheron hors-pair.
Ce film ne se regarde que pour l'action, uniquement pour l'action et seulement pour l'action et, malheureusement, la mise en scène en scène ne sert pas à rendre les scènes très épiques, on a pourtant Mark Wahlberg qui saute d'une falaise à moto pour atterrir sur l'aile d'un avion en plein vol (entre autre chose)... Alors, pourquoi ça ne passe pas ? Tout simplement parce que les enjeux sont inintéressants, les personnages sont vides, les dialogues sont à pleurer et le scénario est écrit par un déficient cognitif.
Un cinéma de divertissement calibré au millimètre par une armada de financiers avec un cahier des charges excluant toute profondeur et toute thématique. Après 90 minutes de vide intersidéral, le film ose quand même nous faire passer la pilule avec un discours démagogique sur la vie...
Très dur de voir le cinéma de science-fiction américain sombré dans les ténèbres et le néant artistique. Ce sont désormais des DTV avec beaucoup de pognon, réalisés par de petits soldats aux ordres de producteurs carnassiers. Rien à tirer de ce truc. Plus valus zéro.