Un prequel passionnant, malgré un démarrage difficile et quelques longueurs disgracieuses…

La rétrocession d’Hong-Kong à la Chine est sur le point d’avoir lieu, au même moment, les triades et la police se livrent une guerre sans merci…


Infernal affairs II (2003) est le prologue (ou prequel) du précédent opus (2002), toujours réalisé par le tandem Alan Mak & Wai Keung Lau. C'est à travers ce volet que l'on découvre comment la police et la mafia de Hong Kong ont finis par se retrouver avec chacune une taupe infiltrée dans leur propre camp. Ce qui est intéressant ici (surtout pour les occidentaux), c'est que l'intrigue s'intègre habillement à l'Histoire d’Hong-Kong puisque l'intrigue se déroule du début jusqu'au milieu des années 90, en plein moment où a lieu la rétrocession d’Hong-Kong par l’Angleterre à la Chine.


Mais bien évidemment, à chaque fois qu'une suite voit le jour, surtout si le premier opus faisait un sans-faute, c'est toujours avec beaucoup d'appréhension que l'on se décide à découvrir ce nouvel opus et force est de constater que le tandem a réussi haut la main à faire aussi bien que le premier volet. Et pourtant c'était loin d'être facile, le précédent ayant été d'une rare justesse, on se demandait bien comment ils pouvaient faire aussi bien. Mais la force du film est d'avoir su nous raconter habillement l'envers du décor, ce qu'il s'est réellement passé et comment se sont imbriqués les histoires et les différents protagonistes pour que l'on en soit arrivé là (dans le premier volet).


Autre point fort du film, c'est que l'on retrouve l'intégralité de la distribution, à savoir Tony Leung, Andy Lau, Anthony Wong Chau-Sang (qui n'était pas encore commissaire mais inspecteur), sans oublier l'excellent Eric Tsang (Sam, qui n'était pas encore le chef de la mafia) qui doit faire face au redoutable Francis Ng (Ngai Wing Hau, le chef de la mafia).


Cependant, le film n’est pas exempt de défauts, on pourra regretter le trop grand nombre de protagonistes (le début du film s’avère assez difficile à comprendre), sans oublier la mise en scène qui a tendance à s’éterniser à cause de pas mal de longueurs, essentiellement dans la première partie, tandis que la deuxième s’avère bien plus efficace.


(critique rédigée en 2012, réactualisée en 2022)


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet (ainsi qu’un bonus) :
Infernal Affairs (2002) 無間道 ★★★★
Infernal Affairs II (2003) 无间道II ★★★☆
Infernal Affairs III (2003) 無間道III ★★☆☆
Les Infiltrés (2006) ★★★☆

RENGER
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le 9 juil. 2012

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