J'aimerais, pour commencer efficacement ma critique, que Raphaëlle libère une place suffisante pour que mes mains puissent atteindre le clavier.


Ok.
Ceci étant fait, nous pouvons commencer. Que penser de cette œuvre ? Essentiellement du bien.


Les cinquante minutes sont passées remarquablement vite. Notez que cela ne semblait pas bien parti puisque nous nous sommes heurtés à quelques soucis légèrement problématiques pendant le visionnage de la performance. Parmi les incidents, le fait que nous ayons passé la soirée à chercher une plateforme pour mater le film. En vain, bien entendu. Raphaëlle étant dotée d'un cerveau fort peu enviable, celle-ci s'est réjouie de sa trouvaille tardive. En effet, le moyen métrage proposé par David Lynch semblait partagé sur YouTube.


Quelle ne fut pas ma non-surprise quand j'ai vu que l'œuvre avait un décalage audio de non pas une, ni deux, ni même dix mais bien de trente secondes. Et sans sous-titres. Bien entendu. C'est donc fort de mon excellent niveau A2, que mes professeurs du lycée m'ont attribué avec une profonde envie de mourir, que je me suis apprêté à visionner enfin cette trouvaille.


Malgré ces multiples embûches, je me suis totalement laissé porter, captivé par l'aspect psychédélique, irrationnel du film. Je tiens toutefois à noter que je regrette amèrement le fait que la bande audio nous ait continuellement spoilé les scènes, ne révélant pas le plein potentiel de ce que nous regardions.


Néanmoins, même dans les moments difficiles, à savoir les quarante-six moments où j'ai remis en question mon obstination à visionner cette performance d'il y a trente ans, quelqu'un m'a permis de comprendre que l'œuvre valait définitivement le coup d'être vue avec entrain. Ce quelqu'un, c'est le nain. Certes, je n'ai toujours pas très bien compris pourquoi ce bougre, appelons-le Robert, s'est mis à voler une ampoule au beau milieu de ce concert, mais je l'aimais bien. Il faut d'ailleurs savoir que Robert le nain a multiplié les comportements peu orthodoxes. Couper du bois, pourquoi pas, mais fallait-il vraiment en faire profiter la galerie en monopolisant le micro pendant deux minutes ?


Enfin. Mettons Robert de côté. Focalisons-nous plutôt sur une chose plus intéressante, une chose m'ayant permis de comprendre que je visionnais là un chef d'œuvre. Je pense bien entendu aux bébés pendus. Certains, avec la qualité 144p de la vidéo, ressemblaient même à notre vieil ami Donald Trump. Ils flottaient paisiblement dans les airs, c'était terriblement fascinant à voir. Et puisque nous évoquons ce qui flotte, j'admire sincèrement le jeu entrepris par Julee Cruise qui a su rester gracieuse malgré les contraintes techniques.


En bref, une rupture amoureuse qui se métamorphose en bordel psychique (J'ai rien écrit là-dessus mais c'est pas le plus fascinant, d'autres le feront mieux que moi), un nain qui coupe du bois et des bébés pendus, tout ce qu'il faut passer un excellent moment avec un.e partenaire (Si vous voulez vous délivrer d'un ennui mortel).


Note :

HoyaGhanser
8
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le 24 janv. 2021

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HoyaGhanser

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