Nul doute qu'il divisera ce nouvel opus de ce cher Indy tant il cultive les paradoxes. La maestria de la première minute captive mais le reste de l'introduction surprend par sa fadeur et son manque d'imagination. De même, le changement d'époque, ainsi qu'une certaine touche de fantastique semblent apporter un nouveau souffle à l'univers d'Indiana Jones. Pourtant ce qu'ils inspirent au final c'est le sentiment que ce qui faisait l'identité de cette saga s'est évanoui... Enfin, la posture d'un héros usé appuyé de sa tendre progéniture n'apporte finalement rien, si ce n'est parfois de transformer l'ironie caractéristique du personnage en une certaine forme de pathétisme. En tout cas, voilà bien ce qui caractérise ce nouvel épisode : quelques scènes plaisantes qui succèdent à de longues plages d'ennuis, la subtilité qui rivalise avec la grossièreté, et l'émerveillement naïf qui doit sévèrement lutter avec le ridicule. Bref, un spectacle des plus inégaux et au final bien bancal. je n'en suis pas forcément sorti mécontent mais on est comme habité par cette sorte de mélancolie à voir une belle saga connaître, paradoxalement, un sérieux coup d'arrêt alors qu'on cherchait justement à lui donner un second souffle avec cet épisode.