Sorti en 1996, Independance Day est un film de Roland Emmerich à côté du quel je suis complètement passé. J’ai vu quelques scènes ici ou là, mais c’est seulement il y a quelques jours que je l’ai vu en entier. Le film ne m’a jamais plus tenté que cela. Il faut dire qu’on a notre lot de films catastrophes où les vilains extraterrestres viennent s’en prendre à nous sans véritable raison.
Pourtant je suis assez fan du réalisateur allemand, c’est grâce à lui, en 1994, que j’ai découvert Stargate, une de mes licences préférées encore à ce jour. Le bonhomme est un peu un spécialiste des films catastrophes (2012, Godzilla…) mais capable d’autres très bons films comme Patriot !
Nous sommes le 2 juillet et un radiotélescope du programme SETIT capte des ondes uniques émises par un vaisseau spatial qui se trouve en orbite terrestre. Comme on peut s’y attendre, le Pentagone décide de taire cette découverte fantastique. Malheureusement, peu de temps après, partout dans le monde, au-dessus des plus grandes villes et capitales, d’énormes vaisseaux entrent dans notre atmosphère !
Entre panique de l’inconnu et jubilation de découvrir d’autres habitants de l’univers, personne ne sait véritablement quoi faire. A commencer par le jeune président des Etats-Unis, Thomas Whitmore (Bill Pullman). Mais alors que tous s’interrogent, que des avions militaires sont envoyés pour rentrer en contact, l’analyste David Levinson (Jeff Goldblum) découvre que les ondes captées sont en fait un compte à rebours ! Il s’empresse, à l’aide de son ex-femme, Constance Spano (Margaret Colin), conseillère à la Maison-Blanche, d’en informer le président !
Ce dernier, de justesse, fait évacuer la Maison-Blanche au moment où les vaisseaux spatiaux, à travers le monde lancent des rayons surpuissants, détruisant des centaines de villes en un claquement de doigts ! Il suffit de quelques secondes pour que des millions d’âmes ne s’éteignent !
Alors qu’il découvre, surpris, l’existence de la Zone 51 et du lien entre ces envahisseurs et Roswell, le président ordonne la riposte ! Mais les pilotes, Steven Hiller (Will Smith) en tête découvrent, horrifiés, que les vaisseaux ennemis, protégés par des boucliers, ne craignent rien, ni les missiles, ni même les ogives nucléaires ! Tout semble perdu ! Les soldats meurent les uns après les autres, là où Steven Hiller, parvient difficilement, au prix du sacrifice de toute son escadrille, à faire crasher un vaisseau ennemi !
Les scientifiques de la Zone 51 sont excités, de façon indécente, comme des puces à l’idée de « jouer » avec un corps vivant d’extraterrestre ! Mais les choses ne se passent pas très bien, et tous découvrent avec horreur que cette attaque ne vise qu’à l’annihilation pure et simple de la race humaine ! Et, surtout, qu’aucune paix n’est possible ! En même temps, pourquoi les E.T accepteraient la paix alors qu’ils n’ont rien à craindre de l’Humanité ?
Là où la science et la force ne semblent rien pouvoir apporter comme solution, le génie scientifique de David semble être notre unique, et mince espoir ! Mais est-il possible d’espérer la moindre possibilité de survie, alors qu’il n’y a quasiment plus de soldats pour accomplir une mission suicide se jouant sur des suppositions complètement folles ? N’est-ce pas dans ce genre de situation que l’on reconnaît les véritables héros ?
Independance Day est considéré, avec le temps, comme un classique du genre, du moins un film qui faut avoir vu ! Si le film se laisse regarder, possède un bon rythme et que Roland Emmerich nous propose la dose de scènes explosives, il faut bien reconnaître que le film recycle quantité d’idées, des scènes d’autres films du genre, qui eux sont des grands classiques (Alien, Rencontre du Troisième Type…). Le film, durant plus de deux heures nous propose des scènes de combat incroyables, bourrées d’effets spéciaux mais qui surfent, aussi, beaucoup, sur les clichés symboliques et la mise en avant de l’héroïsme américain.
Le casting est plutôt bon, hormis peut-être Bill Pullman qui ne dégage aucun charisme, pire qu’une huître. Jeff Goldblum toujours excellent !
Bref, un film qui se laisse regarder, esthétiquement encore plus que chouette pour son âge, un Jeff Goldblum que l’on ne voit pas assez à mon goût, mais un film cliché et ras le bol de ce truc « On est Américains, on est les plus forts ! ». Si on retire ces défauts redondants, c’est un film sympathique, un bon divertissement.