
Il y a des sujets qui méritent peut-être plus que d'autres qu'on les aborde avec délicatesse et modestie. Deux qualités dont le réalisateur semble totalement dépourvu.
Ainsi c'est à 120 minutes de maniérisme, d'esthétisme poseur auxquels Baran bo Odar se livre, récitant parfaitement le petit manuel du "metteur en scène branchouille", usant et abusant en particulier de ralentis d'un ridicule achevé.
Il y a deux explications possibles à ce festival de belles images : soit il s'agit uniquement d'un acte de mise en scène gratuit et le procédé est pitoyable, soit c'est une mise en perspective visant à provoquer le malaise du spectateur, donc un "à la manière de", et là il faut absolument que ce petit réalisateur se replonge très vite dans ses guides du Haneke ou du Seidl illustrés.