Il était une fois dans l'Ouest, c'est le film qu'on termine en se disant qu'on vient de découvrir le Saint Graal. Dans des cadres désertiques sublimes où le soleil illumine de ses rayons ardents des scènes toutes plus cultes les unes que les autres, ce monument du septième art se veut d'une lenteur intense, et chaque jeu de regard est d'une expressivité rare. Les gros plans et les plans plus larges sont d'une beauté irréelle, dans un monde en mutation où quatre personnages profonds et charismatiques se démènent pour survivre face aux épreuves de la vie et mener à bien leurs desseins, leurs destins s'entremêlant par le biais d'entraides, de suspicions, de tensions, de manigances, de vengeances, de passions. Le scénario épique est appuyé par la bande originale d'un maître que l'on ne présente plus. Par des classiques qui ont dépassé le simple cadre du film, des musiques que l'on ne se lassera jamais d'écouter, nous emportant vers le lointain mélancolique.
Sublime, légendaire, mythique, même les mots ne suffisent plus.