Mes neuf amis imaginaires

Une pépite que ce film ! Je ne l'avais jamais vu, ni même entendu parler - ou rarement - si bien que je me suis laissé tenter lorsqu'il est apparu dans mes recommandations. Il faut dire que j'adore John Cusack et Ray Liotta, ainsi que les charmes irrésistibles d'Amanda Peet et Rebecca de Mornay (si rare). Le pitch, est de plus, à fond dans mes goûts : un huis-clos entre inconnus qui vire au cauchemar sanglant. J'ai été happé par cette œuvre, assez originale malgré les apparences, et parfaitement réalisée, jouée, maîtrisée.

L'intrigue se déroule sur deux récits parallèles : la trame principale nous propose de suivre 10 personnes réfugiées dans un motel miteux en raison de conditions climatiques dantesques rendant impossibles tout déplacements ; et en filigrane, nous suivons l'audition d'un condamné à mort pour remettre en cause son exécution finale. Très vite, on comprend que le condamné est l'un des 10 prisonniers de la nuit d'horreur, et que les 9 autres ne sont pas tous des agneaux. Dans ce jeu de devinettes, qui-est-qui, les acteurs semblent aussi perdus que le spectateur, même si ce dernier a l'avantage d'obtenir de gros indices s'il est observateur, attentif... On ne peut en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir de la surprise.

Identity s'inscrit dans la lignée des films de son époque, il en est peut-être même le dernier représentant. Aussi, vous ne serez pas vraiment surpris par son histoire si vous êtes un baroudeur des salles obscures et qu'on ne vous l'a fait pas... Tout de suite me viennent en tête Usual Suspect, Reservoir Dogs, Fight Club, Memento, le Sixième sens, etc. Oui, le scénario joue avec nous, ça vous l'avez compris, mais il est si prenant qu'on reste éveillé tout du long. Alors, certes, comme ses illustres prédécesseurs, le film en partage le plus gros inconvénient : une fois vu, vous n'y reviendrez peut-être plus. Ou alors, bien des années plus tard. Mais il serait dommage de passer à côté, c'est vraiment un film troublant.