Black voices father
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Si l'on décide d'enfoncer une porte qui a été ouverte des milliers de fois avant nous, on essaie -on peut le comprendre- de le faire avec style. Mais, dans I'm not your Negro, ce petit jeu de l'esthétisme vire rapidement à l'hermétisme, à tel point que le propos du documentaire (si tant est qu'il n'y en ait jamais eu un) ne m'apparaît toujours pas clairement. Si l'objectif est de dénoncer le racisme qui, indubitablement, fait rage aux USA, alors la mise en scène lyrico- intellectualisante rate complètement sa cible. Pendant près d'une heure et demie, le narrateur nous inflige un patchwork(/vomi) de ses états d'âme -dieu merci, la VO m'a épargné la voix monocorde de Joey Starr. Quoiqu'il en soit, à force de ne parler que de soi, on finit par ne plus représenter grand monde. En outre, la forme volontairement érudite et complexe du documentaire est particulièrement discriminatoire, ce qui est un comble, quand on entend dénoncer la discrimination. C'est d'ailleurs, ce qui, à mon sens et paradoxalement, fait le succès critique du film. "un reportage si compliqué sur un thème si essentiel que le racisme, ça ne peut être que bien." Le César obtenu par I'm your Negro me rappelle à bien des égards les bonus du DVD du film "The Meaning of life" des Monty Pythons, dans lequel Michael Palin expliquait avoir volontairement réalisé un film intello et chiant pour obtenir la palme à Cannes.
Créée
le 18 avr. 2018
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