Black voices father
Les grands penseurs se reconnaissent dans la propension qu’ont leurs idées à dépasser l’époque qui les a vu naître. En écho avec notre temps, ils l’éclairent d’un jour nouveau ; tristement...
le 18 nov. 2020
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Voilà un film qui n'est pas facile d'accès.
Il ne constitue pas à proprement parler un tableau du racisme aux USA (comme je l'imaginais un peu benoîtement en ayant survolé la presse), mais un voyage à l'intérieur de la pensée d'un écrivain, James Baldwin.
La bande-son est constituée de lecture d'extraits d'ouvrages de ce dernier, et du coup, le film oscille en permanence entre plusieurs pôles : la biographie de Baldwin (son séjour à Paris, son enfance, ses rencontres), ses pensées à propos de la société américaine (avec des fulgurances qui laissent parfois pantois) et des apports historiques, souvent glaçants.
La mise en scène de Raoul Peck est très maîtrisée, recherchée, mais ne contribue pas à simplifier le propos. Au final, on est souvent désarçonné par ce que l'on voit et entend, parfois sidéré, et rarement ému.
A défaut d'être vraiment captivante, l'expérience reste enrichissante et me laisse dans la bouche un arrière-goût prononcé de pessimisme quant à l'avenir de la société américaine. Rien ne semble avoir vraiment évolué depuis l'époque où Baldwin s'exprimait, et l'époque Obama apparaît aujourd'hui comme une parenthèse incongrue.
A voir en cas d'ambiance intellectuelle émolliente nécessitant une stimulation ponctuelle.
Créée
le 15 mai 2017
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