Retour à la terre
Histoire d'un aller simple, Hostiles s'impose comme une ode au genre western qu'il investit, qu'il anime, qu'il magnifie. Scott Cooper a tout d'un grand et continue de questionner, tout au long de sa...
le 14 mars 2018
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Le genre du western bénéfice de relativement peu de sorties à l’heure actuelle. Pourtant lorsqu’un réalisateur s’attaque au genre, il semble alors frôler toujours l’excellence.
Scott Cooper signe un film d’une incroyable force, tant sur l’esthétique générale que sur la mise en scène et l’interprétation. C’est simple Hostiles est un des grand chef d’oeuvre de ce début d’année 2018. Sur les terres arides et dures d’une Amérique meurtrie par le massacre des indiens, le filme s’ouvre sur une scène d’introduction absolument grandiose qui met en miroir deux pugilats et posera les fondations des thématiques du long-métrage.
Le deuil et le racisme s’avèrent les grandes lignes de l’histoire. Scott Cooper parvient à capter chez ses comédiens le paroxysme de la douleur, Rosamund Pike grattant la terre de ses mains pour enterrer ses proches étant la quintessence de la souffrance viscérale. Le personnage interprété par Christian Bale bénéficie quant à lui d’une écriture riche, capable de massacrer par temps de guerre, comme de pleurer en quittant un ami ou de s’émouvoir devant le déchirement d’une femme.
Le réalisateur sublime par ailleurs cette terre brute par des plans iconiques et une photographie d’une grande beauté. Il prend son temps pour dresser un portrait incisif de l’Homme, empreint pour autant d’humanité quand un soldat repenti sous la pluie affronte avec angoisse ses fantômes du passé. Sous tension et le poil se hérissant sous l’effet de musiques sublimes, le spectateur ressort terrassé de ce drame éprouvant et remarquable.
Un western percutant au lyrisme brutal sur le martyre des Amérindiens.
Créée
le 18 mars 2018
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