Hoop Dreams, c'est l'histoire de deux gamins qui passent leur temps à faire du basketball et qui se retrouveront embarqués dans la danse des sélections, des tournois inter-écoles et autres transactions absurdes pour des gamins de leur âge. Mais Hoop Dreams c'est aussi une bonne dose de questionnements sur les inégalités, l'éducation, les valeurs de l'Amérique, la séparation des classes et grosso modo tout ce qui se trouve entre ces deux kids et leur rêve: rejoindre la NBA.

Couvrant une période de quasiment 8 ans, le film retrace, en un peu moins de 3 heures, une bonne partie de la vie de Arthur Agee et William Gates, chacun essayant de rejoindre de bonnes écoles (comprendre, des écoles majoritairement blanches) pour pratiquer leur sport favori à un plus haut niveau. Ce sera le début d'une longue période de victoires, de miracles, de frustrations, de défaites et autres blessures.

On suit alors non seulement les deux basketteurs, mais aussi leurs familles respectives, leurs entraîneurs (dont celui de St-Joseph Highschool qui ne manque pas de faire penser au personnage de Al Pacino dans Any Given Sunday: un italo-américain fou furieux, complètement possédé par son amour du sport), leurs potes. Et parce que ces familles vivent dans des quartiers clairement défavorisés (comme le tristement célèbre quartier de Cabrini Green, dans lequel fût tourné Candyman), on y retrouve tous les problèmes inhérents à ces endroits. Le père de l'un des deux garçons fera d'ailleurs un peu de temps en prison pour trafique de drogue et braquage. Beaucoup de misère, mais des personnages hauts en couleurs, fascinants et surtout très attachants. La triste destinée de certains d'entre eux ne fera que ramener toute cette histoire dans une réalité bien souvent trop douloureuse.

Hoop Dreams est le témoignage d'une histoire de volonté, qui poussera ces deux garçons hors d'un chemin qui semblait déjà tout tracé pour eux et qui les amènera à se réaliser pleinement. Immense découverte, dont les 3 heures passent à une vitesse folle.
Colqhoun
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 22 févr. 2013

Critique lue 726 fois

7 j'aime

Colqhoun

Écrit par

Critique lue 726 fois

7

D'autres avis sur Hoop Dreams

Hoop Dreams
Gendar
9

Try to fly with me

Hoop Dreams pourrait faire penser un film sur le rêve américain où comment deux jeunes noirs de Chicago vont atteindre la NBA par leur dur labeur et leur volonté. Car aux USA, quand on veut on peut...

le 28 sept. 2015

3 j'aime

Hoop Dreams
le7cafe
8

Ceci n'est pas un film sur le basketball

Voici ce qu'est vraiment un documentaire. Hoop Dreams est l’histoire de gens qui rêvèrent un jour. L’apothéose grandiose de l’éternelle volonté du documentaire de retranscrire la réalité telle...

le 19 juil. 2020

1 j'aime

2

Hoop Dreams
Boubakar
8

Illusions et désillusions.

Durant huit ans, le réalisateur Steve James a suivi deux jeunes noirs (la précision aura son importance) de Chicago, William Gates et Arthur Agee, du collège aux études supérieures, car leur rêve...

le 19 mars 2017

1 j'aime

Du même critique

Breakfast Club
Colqhoun
3

Critique de Breakfast Club par Colqhoun

Déception. J'aurais peut-être dû le découvrir dans les 80's. Là, je suis partagé. L'idée, l'unité de lieu et de temps, j'aime beaucoup. La distinction des personnages aussi. Pourtant, tous ces...

le 5 août 2010

19 j'aime

Harry Brown
Colqhoun
7

...ou l'importance du vigilante movie.

Introduction. Deux jeunes en scooter roulent à toute vitesse, tournent autour d'une femme qui promène son bébé dans un couffin, tirent dans le couffin, tirent sur la femme, repartent à toute vitesse...

le 22 déc. 2010

17 j'aime

8

Into the Wild
Colqhoun
2

Critique de Into the Wild par Colqhoun

Alex en a marre du monde, de la société, de ses parents, de sa vie. Il détruit ses papiers, liquide ses économies en faisant un don et s'enfuit avec sa vieille voiture dans le désert. Puis il se met...

le 5 août 2010

12 j'aime

1