Un film à l'ambiance souffreteuse et délicate qui nous interroge sur le sens de l'existence
Her fait parti de ces films inclassables dans lequel on passe d'un registre à l'autre.. Il fait aussi parti de ces films qui embarquent, étonnent puis déçoivent un peu à la fois. Il fait parti d'un paradoxe à lui seul.
Nul besoin de résumer en 890 mots une fois de plus, soyons clairs : Un "hipster" moustachu (pléonasme?roh LOL) solitaire et désespéré va tomber amoureux de son logiciel informatique pas comme les autres. Logiciel répondant au doux nom de Samantha, pourvu d'une voix à faire pâlir d'envie un eunuque.
Le film est divisé en 2 'parties' : celle où l'on se rend compte que la société est une ère de communication très particulière : les individus sont ultra connectés mais n'ont jamais semblé aussi seuls, ne parlant que via leurs écouteurs ou leurs smartphones : personne ne fait attention à son voisin et chacun semble évoluer dans sa propre bulle. Puis la rencontre avec Samantha.. boum-badaboom.
Celle-ci est assez rapide, plutôt drôle et la "relation" évolue vite.
On s'amuse de ce logiciel ultra intelligent à la voix mielleuse et au timbre légèrement rauque à la fois. On s'attache avec lui. Quelques jolies scènes, parfois un peu clichées, mais qui restent belles toutefois, quelques réflexions sur la vie et on tient le bon filon.
Bien entendu, HER est surtout une métaphore sur la souffrance des relations de chair, des souvenirs encore palpables et du monde d'aujourd-hui, celui qui nous enferme dans cette société de consommation, d'internet, d'urgence, de solitude... Avec Samantha, Théodore se sent compris et cette relation non physique lui fait peu à peu oublier son divorce difficile et ses difficultés à exprimer son ressenti et son investissement relationnel.
Quelques instants de poésie, parfois cliché mais agréables nous font passer un bon moment mais d'autres scènes m'ont semblé incohérentes voir " déplaisantes", gâchant un peu la magie du film (oui, je sais on n'est ni chez walt disney ni chez les bisounours) mais les scènes de "sexe" avec le programme informatique étaient pour moi inutiles car vraiment trop étranges, peut-être trop exagerées je ne sais pas mais elles ne m'ont plus mis mal à l'aise qu'elles ne m'ont plu, peut-être était-ce voulu ? En tous les cas, la fin me paraît juste, et très intéressante, on en ressort en réfléchissant encore, imbibé de l'ambiance souffreteuse et délicate du film, nous interrogeant sur le sens qu'on lui donne. A voir donc, hormis quelques scènes inutiles (dommage) il reste une jolie petite surprise.
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