The past is just a story we tell ourselves
Est-il possible de tomber amoureux d'une intelligence artificielle ?
La question visant à se demander si un jour les humains peuvent programmer quelque chose qui ressent des sentiments ou des émotions a été traitée à travers plusieurs films. Je pense à I.A. ou I, Robot. Derrière cela il y a un questionnement beaucoup plus poussé : les robots ou programmes développeront-ils un jour une conscience d'eux-mêmes ? C'est à se demander si un tel bouleversement ne provoquerait pas une révolution aussi énorme que le jour où un de nos ancêtres a pris conscience de son état d'être humain. C'est un peu grâce à ça que nous dominons le monde actuellement (Homo Sapiens, vainqueur par KO, take that evolution!). Bref, je m'égare un peu.
La différence dans Her, c'est que cette possibilité d'avoir des sentiments ne résulte pas d'un bug ou d'une défaillance. Il ne s'agit pas d'un comportement anormal. Les OS ont été développés dans ce but. Ne pas être de simples programmes, mais bien des assistants personnalisés et quasi personnifiés. Capables de se donner un prénom, de comprendre des sentiments aussi complexes que l'amour ou la jalousie. Évolutifs dans leurs approches des interactions sociales et de leurs environnements.
Et ainsi Theodore, personnage principal du film, un poète mélancolique et romantique, créa Samantha (c'est elle qui a choisi). Dans un univers futuriste mais proche, les êtres humains sont constamment avec une oreillette et un mini-écran qui leur permet de lire leurs mails, consulter des news. On voit ainsi des gens qui se croisent dans la rue ou le métro sans se regarder, plongés dans leurs propres mondes virtuels. Un peu comme nous aujourd'hui en soirée avec nos smartphones (triste réalité).
Mais Samantha devient un peu plus que ça au fur et à mesure du film. Et là, j'ai commencé â me demander : la solitude, c'est dans la tête ? Car Theodore se met à confier toute sa vie sociale à un programme. Avec succès, puisqu'il se remet à sourire, à sortir, bref, à revivre tout simplement. Ça serait aussi simple que ça ? Oui bien sûr, à l'époque des skyblog. Caramail et autres MSN, il était facile de se lier à de parfaits étrangers, remplissant virtuellement le réel besoin d'interactions sociales dont l'être humain a besoin.
Bon, je crois que je pourrais m'étendre un peu trop longtemps sur ce film. Ce qui prouve que beaucoup de sujets complexes sont évoqués et amènent à pas mal de questions sur nos rapports aux autres et à la technologie. Et tout ceci vous est présenté sous la forme d'une histoire d'amour moderne qui malheureusement (ou non) nous parait totalement plausible.
Sur ce, je sors avec mes amis et je vais essayer de couper mon iPhone, parce que les interactions dans la vraie vie c'est quand même cool.