Adaptation du second roman de la saga littéraire, Harry Potter et la Chambre des Secrets sort fin 2002, soit 1 an après le succès mondial du premier volet.
Prisonnier des Dursley et mis en garde par le mystérieux Dobby de dangers qui le guettent, Harry peut heureusemeny compter sur l'aide de Ron et de la famille Weasley pour rejoindre l'école de sorcellerie Poudlard afin d'y effectuer sa seconde année.
Du Terrier à la Chambre des Secrets, ce second volet embellit l'univers de la magie introduit dans le premier film. Voiture volante, saule cogneur, poudre de cheminette, pétrification, elfe de maison... les nouveaux éléments magiques (décors, moyens de transports, créatures, phénomènes, objets) sont nombreux, donnant encore plus de consistance à ceux que nous connaissons déjà.
De nouveaux personnages rejoignent également la saga, apportant avec eux une authenticité dont on ne peut que se délecter : le petit Dobby nous émeut dès sa première apparition, le déjanté Gilderoy Lockart nous amuse tout au long du film, tandis que le terrible Lucius Malefoy nous glace par sa froideur et la terreur qu'il inspire. Kenneth Branagh et Jason Isaacs livrent tous deux d'excellentes prestations, dans des personnages diamétralement opposés. Saluons enfin la mémoire de Richard Harris, interprète d'Albus Dumbledore dans les deux premiers films, décédé fin 2002 peu avant la sortie du film.
La trame scénaristique suit parfaitement celle du roman, reprenant avec précision les diverses péripéties. Bénéficiant d'une durée conséquente (2h40), le film apporte de la profondeur et du détail tant dans le visuel, l'ambiance et l'émotion, sans jamais devenir longuet. Nous touchons d'ailleurs ici à l'un des points quelque peu paradoxal de l'adaptation cinématographique de l'ensemble de la saga, à savoir que les deux premiers romans (de loin les plus courts) sont les films les plus longs, si l'on exclut les Reliques de la Mort, qui sera divisé en 2 films. Si cette longueur conséquente des 2 premiers films permet de bien poser l'univers de la saga, la franchise cinématographique changera malheureusement de braquet par la suite, tombant à plusieurs reprises dans des raccourcis scénaristiques.
Tout en restant encore dans l'esprit enfantin des premiers romans, le film introduit en douceur une tonalité davantage sombre et effrayante, à travers quelques séquences bien angoissantes (attaque du saule cogneur, face-à-face nocturne avec Aragog au cœur de la forêt interdite, affrontement final avec le Basilic). Ennemi emblématique de toute la saga, Lord Voldemort montre une seconde fois son pouvoir terrifiant, sans encore en dévoiler toute l'étendue.
En conclusion, Harry Potter et la Chambre des Secrets est une adaptation de grande envergure, à la fois fidèle au roman et au rendu magistral.