Les russes ont encore déconné ! Putain, Vladimir : qu'as-tu encore fait ? Un missile soviétique (pardon : russe) est venu dégommer un satellite russe. (Quoi ? Ils dégomment leur propre satellite ? Y sont cons ou quoi ?) Explosion, débris qui partent partout dans l'espace, dégomment d'autres satellites qui explosent à leur tour. Le chaos en direct.
Pendant ce temps-là, Sandra Bullock et George Clooney sont dans l'espace, non loin de là, en train de réparer le télescope Hubble qui est en rideau. Enfin, c'est Sandra qui bosse : George, quant à lui, fait joujou en apesanteur. Il se marre comme un gamin de 10 ans à la fête foraine. Super pro le mec ! Mais Sandra n'en a cure : elle doit être habituée aux mecs qui glandent rien pendant qu'elle se tape tout le boulot.
George Clooney is outside !
Mais quand les débris fous s’amènent par-là, on rigole moins. C'est à nouveau la bérézina ! La navette américaine est bousillée, Hubble aussi sans doute, mais on ne s'attarde pas là-dessus. Le film commence bien mal : une nouvelle superproduction américaine dans laquelle le succès commercial est directement proportionnel au matos détruit !
----------- On va spoiler un peu : Attention !
Sandra et George n'ont plus le choix : il leur faut nager dans l'espace jusqu'à la station russe qui (coup de bol) est juste à côté. On entre dans la station, on se déshabille, on chope un module Soyouz et on rentre. Si on a le temps avant que ça ferme, on irait bien prendre un café, histoire de se remettre de ces émotions. Ca, c’est pour la théorie.
Seulement voilà : en pratique, y a un os ! La station russe a morflé elle aussi (y a pas de raison). Pas grave se dit George : poursuivons jusqu'à la station chinoise. Elle aussi est à côté (on a vraiment du bol, non ?) Et puis le coucher de soleil sur le Gange est tellement beau… On commencerait presque à s’ennuyer quand la petite balade tourne au drame : une seconde volée de débris prend nos deux cosmonautes par surprise. C'est le deuxième effet kiss cool. George est out : il part se perdre dans l'espace sans moyen de revenir. Dommage pour le café ! Et dommage pour George.
What else ? Et bien Sandra est encore là, elle ! Elle fait comme George lui a dit : elle entre dans la station russe (qu’on identifie sans peine à la bouteille de vodka), elle chope le soyouz abimé et s'en sert pour rejoindre la station made in RPC. Pas si facile : y a plus d'essence. Les russes ont omis de faire le plein. Là, Sandra a un petit coup de déprime et repense à sa gamine de 4 ans décédée (elle cumule quand même). Elle capte une fréquence radio de russes qui sont à terre. Arrive alors la séquence phare du film : Sandra et les terriens se lancent dans un concert d’aboiements fantastiques. On aboie à la mort ! Ca fout les chtons !!
Mais Sandra est super forte. Grace à George qui la visite en rêve alors qu’elle allait renoncer, elle parvient à se barrer, à rejoindre la navette chinoise (dans laquelle, on trouve cette fois des raquettes de ping-pong), à piloter celle-ci grâce à un manuel entièrement écrit en chinois, à rejoindre la terre et à se poser... au milieu d'un lac dans lequel elle manque de se noyer. Elle s'en sort une nouvelle fois grâce à l'oubli impardonnable des scénaristes : le lac aurait dû être infesté de piranhas et/ou de crocodiles. Dommage : on est passé à un cheveu du scénario parfait.
Sandra s'en sort donc, nage jusqu'à la berge et dans la scène finale, filmée en contre plongée (marrant alors qu'elle vient tout juste de boire la tasse), le spectateur ébahi voit l'humain victorieux se relever ! Putain c'est beau !
----------- Fin du spoiler.
Mais de qui se moque-t-on ? C’est nul, caricatural, bourré de clichés. C’est invraisemblable, c’est ridicule. Sandra et George sont archi nuls, la bande son aussi.
Dans la veine d’Armagedon (avec Bruce W.) que j’avais noté trop généreusement : je profite de l’occasion pour lui ôter un point. Na !
(Au fait... C'est quoi l'âge limite pour être cosmonaute ? Nos deux héros ne sont-ils pas un peu vieux pour ça ?)