O2 reaches 1%...

Enfin, je vois Gravity et thank Glob, en 3D. Je ne sais pas si je dois m’épancher sur l'aspect strictement technique hallucinant; la dernière fois que j'avais autant pris un uppercut, c'était devant Inception en IMAX (je dois avoir un désir secret de défier la gravité allez savoir). Je ne sais pas non plus si je dois m'épancher sur la qualité de la réalisation en terme de caméras et de plans..."putain de bordel de merde"; les plus beaux plans séquences jamais tourné et de tellement loin. Je ne sais pas enfin si je dois également parler de l'histoire, au final assez banale, mais qui fait son travail pour nous faire progresser de claque visuelle en claque visuelle. Par contre je sais que je dois parler d'une chose: l'angoisse absolue, totale et inarrêtable qui m'a tenue du début à la fin du film.

Parce que je lis beaucoup de louanges sur la beauté du film, louanges plus qu'amplement méritées, mais j'ai l'impression qu'on n'évoque pas assez l'horreur complète qu'est ce long métrage en terme nerveux. La virtuosité de la réalisation n'aurait pas autant été de ce calibre si le propos n'avait pas été fixé sur la solitude et la peur que représente l'Espace infini, noir et sans vie. C'est terrifiant de réalisme et d'immersion. Je pense, en toute honnêteté, que Gravity est le film le plus angoissant que j'ai vu de ma vie. Certains passages sont un calvaire et provoquent des sensations purement viscérales de perte de repère.

Certainement dans mon Top 5 des plus grosses expériences vécues au cinéma, et pourtant je serais bien incapable de dire si j'ai envie de le revoir. Si un jour quelqu'un s'avise de faire un jeu vidéo de ce calibre en terme de réalisme sur le même propos, je mourrais probablement en y jouant...