
Gravity démarre comme une bombe dans notre ventre et dans nos oreilles.
Le défi est lancé : il va falloir garder l’équilibre car ici la gravité est reine.
C’est par une image, une sensation et une mise en situation extraordinairement réelles que l’on est subitement absorbé par cet atmosphère, si ce n’est que nous ne sommes déjà plus à l’intérieur de celui-ci. La tension est palpable dans la salle, les spectateurs sont désorientés. Je ne serais pas la seule à enlever quelques secondes mes lunettes pour retrouver des repères familiers.
Cette toute première image qui apparait devant nos yeux est synonyme de perfection. L’émotion prend notre gorge tant le panorama est grandiose.
L’angoisse et la curiosité se mêlent pour créer une émotion puissante : la fascination. Tous nos sens découvrent ce lieu hors du temps, ils s’habituent peu à peu à cette ambiance si étrangère. Le spectacle y est unique. On comprend vite que peu de privilégiés voient la Terre ainsi, une façon de se retrouver face au silence et surtout face à la vie qui vu d’ici semble infime.
Le scénario décevant, n’est pas à la hauteur de ce chef d’œuvre visuel. La perfection de la forme laissait espérer un fond de qualité certes, mais qu’importe, la magie est là.