J'ai vu sur Sens Critique que la plupart des gens qui l'ont mal noté l'ont fait surtout pour l'histoire qui est, il faut bien le dire, pas originale du tout et sans surprises. Et même avec quelques bons clichés.
Mais ce qu'ils n'ont pas compris, c'est que l'histoire de ce film n'est qu'un prétexte, un contexte pour tout le reste.
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En parlant d'histoire, la plus grosse erreur, selon mon avis, est d'avoir choisi de faire retourner Ryan sur Terre en vie. Une mort sereine, carbonisée dans sa capsule en feu qui déchire l'atmosphère, aurait été beaucoup plus surprenante et aurait apporté tout son sens au reste du film qui parle de la solitude, la perdition, le lâcher-prise et l'inconnu.
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Les images sont belles. Ca, y a pas à dire, la technique et la bonne direction artistique sont au rendez-vous. C'est donc un excellent point, mais pas celui qui nous intéresse.
Ce qui domine dans ce film qui utilise la 3D à son avantage couplée à des mouvements de caméra en vue subjective pour offrir une vraie expérience visuelle, c'est justement la mise en place d'une réalisation faite pour faire VIVRE quelque-chose au spectateur, et non pas juste lui faire VOIR comme n'importe quel autre film, en 3D ou non.
Le silence. Les sons sourds qui traduisent une sensation de toucher. La dérive. Vers l'inconnu, vers l'infini, vers une mort inconnue. Être seule, sans rien à quoi s'accrocher, personne à qui parler, ne pouvoir qu'à peine bouger dans un espace étroit perdu dans l'espace infini.
Ce film a été fait pour partager des sensations, et pour rien d'autre. Et il réussit, pour peu que l'on accepte de se laisser absorber pour devenir spectateur-acteur aux côtés de Ryan, livrée à elle-même dans un lieu où nul être vivant n'est censé vivre.
Malheureusement, s'il mérite d'être vu en salle, il va perdre tout son intérêt une fois disponible en DVD et Bluray. A moins d'avoir un bon home-cinema chez soi et de l'avoir en 3D sur un grand écran, dans le noir complet, avec les basses à fond.
C'est donc surtout l'immersion sensorielle qui m'a marquée, plu, et que je note ici. A chacun ensuite de considérer sa propre sensibilité.
