
Qu'on se rassure immédiatement, il n'y aura aucun SPOALE. AUCUN. NADA.QUEDAL.
Le cinéma, à l'instar de la musique, est un média que j'affectionne pour sa capacité à donner des émotion. Mais là où la musique se base sur des vibrations, le cinoche ajoute à son arc le visuel. La 3Dé est devenue une sorte de norme ; on pait plus cher les places, ça limite le piratage via screener bref, une sorte d'arme commerciale ultra efficace en attendant les hologrammes. Oui mais voilà, en terme de cinoche pur, c'est l'arnaque du siècle. La 3Dé n'apporte rien, si ce n'est nous faire croire qu'une oeuvre comme Avatar est un grand film. Un film beau, sans aucun doute, mais un film vide.
Gravity marque un tournant. Majeur. Le scénario ne brille pas par son originalité ; c'est simple et efficace, comme un bon vieux film catastrophe. Oui mais voilà, malgré toutes ses vieilles ficelles éculées, on plonge. Je ne vais pas faire original quand on voit l'affiche mais, franchement, je n'ai jamais vu une telle qualité depuis le film sponsorisé par la Nasa visible à la cité de l'espace de Toulouse. Le vide, est partout, autour de nous. L'espace redevient ce qu'il est : froid, fatal, hostile. La respiration dans le casque, les sons, étouffés, les flammes sous forme de bulle, la gravité ... l'immersion est totale.
A titre personnel, la première demi-heure a été terrible ; je suis claustro. J'ai failli claquer une pile. C'est dingue, je suis au cinéma, je suis sur Terre dans un siège et j'ai frôlé la panique. C'est ridicule à souhait. C'est aussi ridicule que ces yeux qui se ferment pour éviter de se prendre des débris qui n'existent pas.
J'ai rarement connu telle expérience immersive. Je dois être un grand sensible. La dernière fois que je suis sorti aussi tourneboulé, c'était pour la Ligne Rouge. Là, Gravity m'a fait monté le palpitant, fourmille d'idées, scénaristique, visuelle, sonore, dispose bien de deux trois incohérences (on m'a dit qu'il y en avait ..) mais j'ai été happé. Irrémédiablement. Définitivement. C'est beau, terrible, Clooney est au poil, Bullock parfaite en Ripley sans Alien ... Le meilleur film sur l'espace. Assurément le plus immersif de tous.
Ce film est le meilleur de cette année pour une raison simple : il m'a fait entrer dans ma part d'irrationnel. La 3dé y est certainement pour beaucoup. Cette maitrise technique DOIT être reconnue à sa juste valeur ; cette technologie est enfin validée.
J'arrête, rien de d'en parler je recommence à hyper ventiler ...
Edit Novembre 2014 : revu en 2D, c'est forcement différent. On enchaine sur Interstellar alors nécessairement, on perd un point en route .... mais je garde le 8 3déesque