Le cinéma est émotion. Gravity n'est qu'émotion. Gravity est donc cinéma. Cette égalité purement algébrique est ce qui pourrait exprimer le mieux le déroulement de ma séance. J'écris alors ma critique pendant qu'il résonne encore dans ma tête et m'ordonne de lui mettre cette note maximale que j'ai tant de mal à attribuer.

D'une main de chef, alfonso cuaron écrit et crie sa symphonie cinématographique. Une symphonie du silence. Un silence ou chaque bruit est important, chaque bruit est une émotion. Chaque émotion est une partie des personnages. Une maitrise parfaite de l'oeuvre sublime chaque instant. Certes la durée reste courte mais o combien peut-on rester en apnée pendant tout ce temps.

Tout est dosé, rien n'est laissé au hasard. Le contraste entre les scènes silencieuses du vide spatial et les scènes parcourues de musiques vibrantes. Les personnages qui se dévoilent progressivement et subtilement, leur motivation, leur peur. Chaque information nous est donnée par distillation. Les plans absolument fabuleux et intelligemment tournés. Chaque vision est un régal pour les yeux. La 3D est magnifique et tellement bien exploitée, elle nous permet l'immersion complète afin de vivre cette aventure hors du commun comme si on y était. Les scènes d'actions bien que mouvementées laissent une caméra impeccable et fluide. C'est visuellement époustouflant et ça nous désoriente complètement.

Que dire de plus pour vous convaincre que l'on a sans doute à faire à un des meilleurs films de l'année?

Surement que Gravity est cohérent du début à la fin. Le début répondant en écho à sa fin et inversement. Chaque scène est pensée et structurée afin de nous offrir un émerveillement constant. Le spectateur est en permanence partagé entre ce sentiment d'éblouissement et de stress pour les personnages. D'un point de vue scientifique tout est correct, pas une seule erreur, et c'est franchement bon. Le silence pesant de l'espace est à la fois oprimant et étrangement réconfortant. L'apesanteur est à la fois le bourreau et le salvateur. Ici pas le droit au faux pas.

Que de sensations et d'émotions! Un carnaval soir de fête nationale. Mon âme d'enfant dormira repus cette nuit, enfin las de ce spectacle sans nom s'aboutissant avec maestro sur un final complètement bouleverssant et tellement epic.
GabrielD
10
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le 18 oct. 2013

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GabrielD

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