Je ne suis pas la cible

Très bien. Alors.

Ça crie au génie, et j'avoue que, au delà de la qualité technique évidemment, j'ai du mal à comprendre pourquoi, malgré deux visualisations.
Tous les cinéphiles que je connais me l'ont conseillé, et comme bien d'autres films cultes avec lesquels on m'a rabaché les oreilles, je suis déçue.

Pour moi, c'est un problème de scénario et d'équilibre. Excusez-moi mais, toute la première partie... Quelle longueur ! J'ai du mal à comprendre l'intérêt... On passe à côté du but principal qui était je crois

de faire croire à la culpabilité du mari.

Mais pardon mais... Qui y a cru ? Cette partie entraîne la redondance de la seconde car, on sent déjà qu'il est pris au piège. Ce n'est pour moi qu'une accumulation de malheurs, qui nous pousse assez rapidement sur la piste mesquinerie. Quand la seconde partie débute, on se retrouve avec l'impression de sortir d'un premier film qui dure et qui dure, sans vraiment savoir vers quoi on veut nous amener. Mystification d'une femme vicieuse ? Puis hop, magie, on ouvre un autre film, qui est dans un premier temps, pour moi, beaucoup plus captivant car on rentre dans le mode de fonctionnement, il y a quelque chose de plus actif, en contraste avec les événements précédents qui se résume au verbe "subir".
Je sais que le film est une adaptation littéraire, et je ne connais pas le texte. J'ai vu, sur d'autres avis et critiques, que l'accent est surtout porté sur la dimension médiatique. Certes... Mais est-ce que c'est vraiment ce que l'on retient ? Pas pour ma part. Évidemment, les médias sont présents et renforcent une sorte de fatalité qui plane au dessus du personnage principal. Mais, je ne sais pas vous mais le sentiment qu'il me reste du film c'est surtout

Quelle c*nnasse, sans être vraiment plus impliquée que ça. La première partie qui est là pour accabler son mari et la seconde qui en remet une couche, non seulement en dévoilant tout le plan qu'elle a mis en place, mais qui, allez, pas assez de cruauté, la pousse à reproduire une nouvelle fois sa manipulation jusqu'au crime, et, cerise sur le gâteau, la ramène où elle était auprès de ce mari qui est pourtant à l'origine la personne dont on ne veut plus. Est ce que le motif était seulement la vengeance ? Pourquoi ne pas s'offrir une nouvelle vie ? Est-ce qu'on condamne les personnages pour leur infidélité et leur cruauté (qui est loin d'être un mot assez fort)? Ou seulement est-ce qu'on aime faire le portrait horrifique d'une femme "rusée" et "hystérique"?

Oui vraiment, je ne pense pas être la cible. Pour moi, il aurait fallut aborder l'histoire différemment pour intensifier l'impact recherché.